Un art musical interprété avec cœur et âme
La troisième journée du Festival international de musique symphonique a vu le passage de trois pays, la Suisse, l’Allemagne et l’Egypte.
Le duo suisse, piano violoncelle a charmé le public par ses romances où l’intensité sentimentale a atteint des sommets. L’Orcestre symphonique d’Egypte, dirigé par le maestro Nayer Nagui a obtenu un succès mérité, notamment avec sa dernière pièce qui est une œuvre du compositeur égyptien, Rachid Daoud.
Ce morceau a bercé le public par ses douces sonorités avec particulièrement des passages en soliste du oud, joué par Makarem Hashem et du piano sous les doigts agiles de Atika Khodja. Ces douces sonorités ont été aussi l’apanage de l’ensemble venu d’Allemagne, le quintet, Klang Essenz.
Ce sont de douces sonorités car ces notes musicales apaisantes viennent d’instruments à cordes et à vent qui sont un délice pour les oreilles. Ainsi, le violon vient de Marius Sima, l’alto de Raiph Günther, le violoncelle de Merlin Schirmer, le Hautbois de Jörg Schneider et le basson de Christoph Knitt.
C’est un vrai plaisir et une joie immense que d’écouter et jouer cet ensemble. C’est d’abord le plaisir des yeux.
Le tableau est saisissant de voir la pleine coordination de l’ensemble des musiciens, de leur discipline, de leur rigueur et de leur splendide adhésion. Il règne entre eux une harmonie sans égale comme s’ils ont été ensemble depuis leur naissance. Leur rigueur dans l’exécution de la musique nous évoque les valeurs du peuple allemand qui cherche la perfection dans tout ce qu’il entreprend. Bien mieux, l’ensemble Klang Essenz a un esprit communicatif dans son interprétation.
Il joue avec cœur et âme et transmet cette émotion et ces sentiments à son public. C’est pourquoi, celui-ci l’a écouté dans un silence religieux et l’a chaudement ovationné. Ce public aurait encore aimé l’apprécier dans un autre concert. Ce bonheur a été accordé à des invités de l’ambassade d’Allemagne le lendemain. Quant à l’ensemble Klang Essenz, il a été ravi de son passage à Alger. Il aurait souhaité rester plus longtemps en Algérie pour des échanges d’expériences avec les musiciens Algériens.