Un ami de la Révolution algérienne s’en va

Le journaliste, photographe et écrivain suisse, Charles-Henri Favrod, ami de la Révolution algérienne, est décédé lundi à l’âge de 89 ans.
C’est ce qu’a annoncé sa famille dans un faire-part.
Le défunt, né en 1927, s’est intéressé à l’Algérie depuis 1952, année durant laquelle il réalisa son premier reportage sur la situation en Algérie pour le compte de la Gazette de Lausanne.
Il publia, en 1956, une interview de Ferhat Abbas, devenu par la suite, le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).
Charles-Henri Favrod, qui a aidé des militants algériens, en Suisse et ailleurs, joua un rôle important dans la prise de contacts en Suisse entre des responsables de la Révolution et les autorités françaises en vue des négociations qui déboucheront sur les accords d’Evian signés le 18 mars 1962. Il a été cité dans plusieurs documentaires comme étant l’un des principaux intermédiaires entre le GPRA et le gouvernement suisse en vue de baliser le terrain aux accord d’Evian.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’Algérie, notamment « La révolution algérienne » et « Le FLN en Algérie », publiés respectivement en 1959 et 1962. « Je dois beaucoup à l’Algérie. C’est elle qui m’a donné une conscience politique », témoigna-t-il. Charles-Henri Favrod était aussi le fondateur du Musée de l’Elysée à Lausanne (Suisse).
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