Un aéroport et des bases bombardées au Sahara occidental : Lourdes pertes infligées à l’armée marocaine

Les combats font rage depuis quelques jours dans le territoire occupé du Sahara occidental. Malgré le mutisme traditionnel du régime marocain sur la guerre qui fait rage dans plusieurs zones sahraouies, des sources locales font état d’un regain d’activités militaires.
Des opérations ont été menées par les combattants de l’armée sahraouie dans deux secteurs clés, Mahbes et Farsia. Un aéroport militaire et une base relevant des forces spéciales marocaines ont été la cible d’intenses bombardements. Ces attaques ont causé de lourdes pertes humaines et matérielles dans les rangs de l’armée marocaine. Des infrastructures et des bâtiments ont été détruits.
Selon un communiqué sahraoui, des unités de l’Armée populaire de libération (APLS) ont ciblé, vendredi dernier à l’aube, par des bombardements le long du mur de sable, plusieurs sites, bases et centres de commandement des forces d’occupation, notamment dans les régions de Oudiet Rous Chdida dans le secteur de Farsia.
En outre, des bases des forces d’occupation ont été prises pour cible par des bombardements de l’APLS dans les régions de Chaîdmia et Oum Lakta, dans le secteur de Mahbes, ce qui leur a causé de « lourdes pertes humaines et matérielles », ajoute la même source.
La veille, des détachements avancés de l’APLS ont ciblé par des bombardements intensifs différents retranchements des forces d’occupation marocaines derrière le mur de sable ou de la honte dans le même secteur.
Ces opérations militaires interviennent à un moment où l’armée marocaine tente de sécuriser toute la frontière avec les territoires sahraouis libérés, dans le but de protéger une activité sportive de rallye prévue prochainement. D’ailleurs, le régime marocain est sous tension en raison des mises en garde du Polisario adressée aux organisateurs européens de cette activité qui doit traverser le territoire sahraoui.
Le Polisario avait rappelé dans un communiqué que le Sahara occidental est une zone de guerre depuis la fin du cessez le feu en novembre 2020, après les agressions marocaines à El Guerguerat dans le sud-ouest. Le Polisario a demandé aux organisateurs de s’abstenir de violer la légalité internationale en parcourant le territoire sahraoui, les tenant pour responsables des conséquences qui pourraient en résulter.
D’ailleurs, il faut souligner que depuis la reprise de la lutte armée, le Maroc a imposé un black-out médiatique total sur tout ce qui se passe au Sahara occidental, pour essayer de cacher la réalité de la situation, d’autant qu’il continue de subir de lourdes pertes humaines et matérielles.
Lors d’une réunion présidée le mois dernier par le président sahraoui Brahim Ghali, l’Etat-major général de l’APLS a passé en revue les derniers développements de la question sahraouie et les efforts déployés pour « accélérer le rythme de l’escalade des combats » contre les forces d’occupation marocaines.
Les participants à cette réunion avaient notamment salué les opérations « spécifiques et croissantes » menées par l’armée sahraouie contre les forces d’occupation marocaines, ainsi que « l’efficacité de la guerre d’usure ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a « vivement » exprimé sa « préoccupation » concernant l’ « enracinement » de l’état « délétère » de la situation dans ce territoire non autonome, appelant à l’infléchir de toute urgence pour éviter toute nouvelle escalade dans la région.
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