Tunisie : Rached Ghannouchi bientôt en prison ?

Rached Ghannouchi, président du mouvement politique d’opposition Ennahda s’est confié au président du Front du Salut National, Ahmed Nadjib Chebbi et lui a avoué s’attendre à une mise en prison à tout instant.
Le cas Ghannouchi a été abordé, ce lundi lors d’une conférence de presse du Front de salut national. Le leader du FSN aurait en outre prévenu d’un plan visant l’arrestation prochaine d’un nombre de personnalités politiques d’opposition de premier plan en vue de « contenter l’entourage politique du Président Kaïs Saïed ».
Cette démarche judiciaire expliquerait, selon Chebbi, la purge qui a secoué le secteur de la justice et de préciser : « Le président n’a qu’un objectif, celui de se mettre dans la poche ceux qui détiennent les clés de la prison ».
Rached Ghannouchi est poursuivi dans le cadre du financement suspect de l’association Namaa Tounes, proche de son parti politique. L’enquête a déjà abouti à la mise sous séquestre des biens du chef d’Ennahda et de ses enfants, ainsi que l’arrestation de l’ancien Premier Ministre Hammadi Jebali.
Selon certaines sources cette vague d’emprisonnements à venir n’est pas forcement liée à cette affaire mais plutôt à celle dite de l’Appareil secret d’Ennahda.
Cette affaire qui date du début de cette année a débuté par la découverte, lors de perquisitions au niveau des locaux du parti d’opposition, d’une quantité de documents et enregistrements sécuritaires qui laissent penser que le parti avait profité de son passage au pouvoir pour mettre en place un réseau d’espionnage parallèle au service des dirigeants de cet appareil politique.
Rached Ghannouchi ne compte pas rester les bras croisés et prépare une riposte en vue d’une mise en échec du référendum du 25 juillet prochain.
Dans une déclaration faite aujourd’hui le leader d’Ennahda, appelle à un dialogue politique sans le Président Kaïs Saïed, car ce dernier a rejeté celui proposé par l’UGTT et d’autres parties. Pour Ghannouchi, ce dialogue pourrait déboucher sur la constitution d’un gouvernement de salut public, issu de la composante du parlement aujourd’hui dissout.
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