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Tunisie: Arrestation par la police du leader d’Ennahda Rached Ghannouchi

Tunisie: Arrestation par la police du leader d’Ennahda  Rached Ghannouchi

Le président du mouvement tunisien d’obédience islamique, Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été arrêté, lundi, et conduit à la caserne d’El Aouina (Tunis), sur instruction du ministère public, relevant du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, a fait savoir le mouvement dans un communiqué.

Rached Ghannouchi, 81 ans, qui dirigeait le Parlement dissous en juillet 2021 par Kaïs Saïed, est l’opposant le plus en vue à être arrêté depuis ce coup de force. Son arrestation a eu lieu au moment de l’iftar, le repas de rupture de jeûne du ramadan et quelques heures avant la célébration par les fidèles de la nuit sacrée « du destin ».

Le leader d’Ennahda a été arrêté par des policiers à son domicile à Tunis, a affirmé Ennahda dans un communiqué, en dénonçant « ce développement extrêmement grave » et appelant à sa « libération immédiate ». Le vice-président d’Ennahdha, Mondher Lounissi, a affirmé lors d’une conférence de presse que Rached Ghannouchi avait été emmené dans une caserne de police pour un interrogatoire et que ses avocats n’avaient pas été autorisés à y assister.

Ghannouchi devrait être interrogé sur le contenu d’une vidéo fuitée, dans laquelle il évoquait le risque d’une guerre civile en Tunisie, en cas d’élimination de toute composante politique, selon la même source.

Ghannouchi y aurait indiqué qu’écarter l’islam politique de la scène politique tunisienne est un projet de guerre civile, d’après Mosaïque FM (radio privée) qui fait savoir qu’une descente aurait été effectuée chez lui.

L’ancien ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdessalam, a confirmé, dans un message publié, lundi sur son compte Facebook, que le chef du mouvement Ennahdha a été arrêté et conduit à la caserne de la Garde nationale, au nord de la capitale, Tunis, après la perquisition de son domicile.

Le mouvement Ennahdha a appelé à « la libération immédiate de Rached Ghannouchi et à la cessation de la répression des militants politiques opposants », invitant « toutes les voix libres à s’unir contre ces pratiques répressives violant les droits et les libertés et l’honneur des militants politiques opposants ».

Depuis le 11 février 2023, les autorités tunisiennes mènent une vaste campagne d’arrestations contre des dirigeants de partis, des hommes d’affaires et des activistes, les accusant notamment, de « conspiration contre la sûreté de l’Etat ».

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