Trois algériens tués dans la bousculade de Mina
Trois pélerins algériens ont été tués et six autres blessés dans la bousculade survenue jeudi à Mina (près de La Mecque), faisant 717 morts et plus de 820 blessés, soit le drame le plus meurtrier depuis 25 ans. Les trois morts sont deux femmes et une homme originaire de Batna a fait savoir la délégation ministère des Affaires religieuses et des Wakfs basée à la Mecque.
C’est le drame le plus meurtrier durant un pèlerinage à La Mecque depuis 1990. Selon les caméras de surveillance des lieux de la diréction saoudienne de la Défense civile, une collision entre une marée humaine quittant l’une des stèles et une foule venant en sens inverse a provoqué le drame près du site de la lapidation symbolique de Satan, à Mina, près de la Mecque. « Le nombre des morts est monté à 717 et celui des blessés à 805 », a indiqué la Défense civile Selon un responsable du ministère de la Santé, la bousculade s’est produite lors du rituel de la lapidation de Satan qui consiste, pour les pèlerins, à jeter des cailloux vers trois stèles le représentant. Le ministre saoudien de la Santé a attribué la bousculade meurtrière au manque de discipline des pèlerins qui ont tendance, selon lui, à ignorer les instructions des responsables du hajj. L’Iran, qui compte 43 morts dans la bousculade, a attribué la tragédie à des failles dans le dispositif de sécurité saoudien, un vice-ministre accusant Ryad « d’irresponsabilité ».
Des images vidéos publiées en ligne montrent de nombreux corps inertes jonchant le sol, recouverts ou non de draps blancs, ainsi que des affaires personnelles éparpillées. Ce darme intervient après la d’une grue, le 11 septembre dernier, à la Grande mosquée, tuant 109 personnes dont deux algériens et blessant plus de 400 autres dont 12 algériens. Le pélerinage à La Mecque, l’un des cinq piliers de l’islam, a rassemblé cette année environ deux millions de pèlerins selon des statistiques saoudiennes : 1,4 million de pèlerins sont venus de l’étranger et près 600 000 de l’intérieur du royaume.
L’une des victimes algériennes couverte du drapeau national