Trituration de graines oléagineuses : L’usine de Cevital à Béjaïa entre en production
L’usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital est entrée en service ce mardi. Le coup de starter de la production a été donné par le wali de Béjaïa, Kamel Eddine Karbouche, lors d’une cérémonie organisée en présence du président-directeur général de Cevital, Malik Rebrab et du directeur de l’unité Lounès Ihaddaden.
«Ce complexe industriel est considéré comme l’un des projets les plus importants pour le secteur agroalimentaire. Il est le premier en Afrique et le 4e au monde», a déclaré le wali, faisant part du «soutien indéfectible de l’Etat à l’investissement dans ses diverses filières dans les domaines stratégiques». Il soulignera ensuite «la solide volonté et la forte détermination pour booster le développement socio- économique local et national et créer la richesse dans tous les domaines, notamment dans le secteur de l’agriculture qui permettra la création de milliers d’emplois et la mise en valeur de diverses matières premières que recèlent toutes les wilayas du pays».
Le wali fera ensuite observer que «la mise en service de ce mégaprojet entre dans le cadre de la concrétisation des instructions du président de la République visant la levée des blocages de ce projet depuis sa phase d’installation et également pour tous les autres projets». Cela nous permettra, dit-il encore, d’«assurer enfin la sécurité alimentaire».
Le premier responsable de la wilaya fera remarquer que «Béjaïa dispose actuellement d’un grand complexe industriel qui devrait générer une plus-value et de la fiscalité», tout en soulignant que «d’autres d’investissements sont également réalisés ailleurs». Il a souligné, dans le même sillage, que «la mise en service du projet entre dans le cadre de la concrétisation des instructions du Président à travers l’encouragement de l’investissement et l’accompagnement des opérateurs économiques pour la concrétisation de leurs projets par l’accompagnement et la levée des blocages de cette unité durant toutes ses phases de montage».
L’usine est installée sur 2 hectares et dispose de plusieurs silos d’une capacité de stockage de 120 000 tonnes. Elle utilise une haute technologie avec des compétences locales. Elle devrait produire de l’huile pour la consommation locale et près de 50% de la production sera destinée à l’exportation, avec un besoin de 2 millions de tonnes de graines par année. Elle assurera plus de 400 emplois directs et des milliers d’autres indirects.
L’unité devrait, quotidiennement, triturer 11 000 tonnes de graines de soja, 6 000 de tournesol et 5 000 de colza pour produire de l’huile de table et de la farine pour les aliments du bétail. La réception de ce projet va permettre, sans nul doute, au pays de «réduire ou de stopper l’importation de la matière première oléagineuse» et au secteur agricole de «se prendre en main».