Treize cas enregistrés à Tizi Ouzou de janvier à juin 2017
A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’hépatite, le CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou a organisé, hier, une journée scientifique autour du thème « connaître le risque et éliminer l’hépatite ». Pas moins de six communications ont été faites par des éminents de la science médicale sur ce thème qui, de toute évidence, n’est pas vraiment connu du grand public.
Les séminaristes ont souligné dès le débit de la séance des travaux que l’hépatite remonte à cinq siècles avant Jésus-Christ. L’hépatite B et C sont transmissibles par voie sanguine et sexuelle. Le traitement contre l’hépatite « B » est le vaccin alors que pour l’hépatite « C », c’est le traitement à long terme.
A Tizi-Ouzou, ont souligné les séminaristes, I3 cas d’hépatite « B » ont été enregistre de janvier à juin de l’année en cours alors que pour l’hépatite « C », dix cas enregistrés. S’agissant de l’opération de dépistage, pour la même la même période, elle a touché 400 sujets.
Le Pr M. Afiri, chef de service des maladies infectieuses au CHU de Tizi-Ouzou et chef du centre de dépistage du virus hépatite, et sa camarade, Dr A. Azzam, du service de sérologie des hépatites virales au laboratoire de microbiologie, ont souligné que le laboratoire où elles exercent leurs compétences scientifiques est doté d’un matériel ultra-sophistiqué d’où la facilité d’identification de ce virus suite à un diagnostic complet et, par conséquent, le suivi médical adéquat à assurer au patient.
La tenue de ce séminaire a permis également à l’assistance d’apprendre que l’Algérie, pays émergent, est à l’avant-garde de l’hépatite.
Le Dr N. Tessa, qui a développé une communication intitulée « Epidémiologie de l’hépatite dans le monde et en Algérie » a assuré que l’hépatite est un véritable problème de santé publique dans le monde.
En annonçant les chiffres arrêtés par l’OMS (organisation mondiale de la santé), le Dr Tessa a annoncé que dans le monde, il y a 325 millions de cas d’hépatite, I,7 million de nouveaux cas chaque année et provoque I,4 million de décès.
Que doit faire le médecin traitant quand il découvre une hépatite « B » chez son patient ?
La loi en vigueur en la matière en Algérie exige que l’hépatite « B » soit déclarée par le médecin traitant. Si le résultat, après analyse, est jugé négatif, la personne soumise à ce test médical peut garder l’anonymat. Que faut-il faire quand un jeune couple désireux de se marier se présente chez le médecin pour savoir si l’hépatite existe chez eux ou chez l’un d’eux ? Le médecin est tenu d’informer les deux concernés.
Dans le cas où l’un d’eux veut cacher à sa moitié qu’il porte ce virus, le médecin peut et doit refuser de signer le formulaire médical déclarant le sujet indemne de tout virus ou de tout mal. Le médecin n’a pas le doit également, devons-nous rappeler, de garder dans l’anonymat l’hépatite « B » si s’il s’agitnaturellement de ce virus. Quelle est la proportion selon les sexes en matière de l’hépatite « B » ? Elle (proportion) est à prédominance mâle alors que l’hépatite « C » est à 50% pour l’un et l’autre sexe.
Les médecins se sont montrés prudents dans l’expression. Prédominance « mâle » veut dire que l’hépatite « B » existe vraiment beaucoup plus chez les hommes que chez les femmes. Que doit faire le citoyen qui soupçonne l’existence d’hépatite chez lui ? Se rendre rapidement auprès d’une structure de santé pour subir des examens. Car faire semblant de l’ignorer peut être fatal pour lui et peut-être aussi pour les autres.