Transport public: Quels droits pour les passagers ?

Malgré les moyens colossaux dégagés par l’Etat pour améliorer la qualité de service des moyens de transport, de nombreux problèmes persistent. Une grande anarchie s’est installée dans le secteur du transport urbain et suburbain, qui n’obéit à aucun plan de circulation, outre le fait que la majorité des usagers ne connaissent pas leurs droits.
La Gendarmerie nationale (GN), dans une publication sur sa page officielle d’information sur la circulation routière Tariki, a fait savoir que la loi garantit de nombreux droits au voyageur lors de leurs déplacements à bord de divers véhicules de transport public, que ce soit en bus, en train ou en taxi.
Ainsi, la GN tient à informer les citoyens voyageurs de leurs droits à bord d’un transport terrestre. Il s’agit des droits garantis par la loi en vigueur. En cas de non-respect du transporteur à ses obligations, le voyageur peut engager une action en justice contre le transporteur auprès de la Direction nationale des transports, ou encore les services de sécurité compétents, à savoir la brigade de gendarmerie ou le poste de police le plus proche.
S’agissant des droits des usagers, le centre d’information a fait savoir que, tout d’abord, il est primordial d’avoir accès aux tarifs proposés par le transporteur. Les tarifs doivent être collés sur le véhicule de transport. En cas de panne ou d’accident, la Gendarmerie nationale rappelle que le conducteur doit assurer le transport à ses voyageurs.
À bord du transport, le conducteur doit impérativement garantir un cadre propre et sécurisé à la fois. Quant au respect des voyageurs, le transporteur ne doit pas utiliser d’appareils audiovisuels sans l’accord de ses passagers.
Tous les employés à bord du transport doivent respecter les règles de bon usage, et ce en portant une tenue adéquate et respectueuse. Ils doivent également adopter un comportement bienséant dans leur relation avec leurs clients. Il leur est également interdit de fumer à bord du véhicule.
Quant aux bagages, le transporteur ne peut refuser un bagage à main à bord de son véhicule autre que les animaux domestiques mis hors cage. Pour les taxis collectifs, tous les voyageurs ont droit à un poids limite de 15 kg par place pour leurs bagages. Au cours du trajet, le conducteur doit être au service de ses passagers, à l’instar des personnes âgées et handicapées.
D’après le centre d’information Tariki, la loi en vigueur stipule également que le chauffeur de taxi doit répondre aux appels des clients pendant le service, aider les personnes âgées et handicapées à monter, à descendre et à transporter leurs bagages dans le véhicule. Il est interdit au conducteur de fumer à bord du véhicule, en vue d’assurer la sécurité et le confort des voyageurs.
Il convient de noter que la loi définit le service public de transports terrestres comme devant « rendre effective la satisfaction des besoins des citoyens en matière de transport dans les conditions les plus avantageuses pour la collectivité nationale et pour les usagers en termes de sécurité, de disponibilité des moyens de transport, de coût, de prix et de qualité de service ».
Cependant, lorsqu’il s’agit des transports publics, comme les bus, des lacunes existent toujours du côté de la qualité du service offert par les opérateurs privés notamment. Ce qui affecte directement la qualité de service en termes de sécurité, de confort des usagers et, bien sûr, de non-respect flagrant du cahier des charges.
Les usagers sont livrés au diktat des transporteurs qui font abstraction de la notion de service public pour ne penser qu’à l’argent des voyageurs.
Ces transporteurs ne respectent aucune grille d’horaires ni l’itinéraire qu’ils doivent desservir. Chacun démarre à l’heure qui lui convient et sert les stations et arrêts qui lui conviennent aussi. Ils observent de longs arrêts dans certains points pour avoir le plus de voyageurs possible à transporter en un seul voyage, sans penser au respect du temps de leurs clients qui ont pris place et à leur confort.
« Pour ramasser le plus de voyageurs, les chauffeurs n’hésitent pas à s’immobiliser pendant plusieurs minutes en attendant d’éventuels autres passagers. Quand les voyageurs commencent à réclamer, les chauffeurs de bus les invitent à aller prendre un taxi !», déplorent des usagers, qui lancent un appel aux pouvoirs publics afin d’assainir la situation. « Où sont les autorités qui ont à charge la mission de gérer le transport en commun ? Pourquoi n’y a-t-il pas de contrôle !», se demandent-ils, tout en prenant leur mal en patience, attendant une éventuelle amélioration de la situation.
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