Transport de voyageurs à Médéa : Des véhicules vétustes toujours en service
La récurrence des accidents de la circulation causés par des véhicules de transport de voyageurs à l’état déglingué n’a pas manqué de faire réagir l’opinion publique, décriant l’apathie des autorités pour mettre au rancart des carcasses mécaniques encore en service alors qu’elles sont de véritables dangers aussi bien pour leurs usagers que pour les automobilistes.
Le dernier épisode en date a été enregistré ce dimanche dans l’agglomération de Ouzera, 7 km à l’est du chef-lieu de wilaya, lorsqu’un véhicule de transport public de voyageurs est allé percuter un pylône électrique après « la perte de la maîtrise du système de freinage par le conducteur ».
Selon les indications rapportées, le chauffeur n’ayant pas eu d’autre choix que d’arrêter la course de son véhicule de cette manière pour «ne pas écraser des écoliers qui, au même moment, traversaient la route, et pour éviter la collision avec un véhicule léger effectuant des manœuvres dangereuses ».
Si cet accident n’a, fort heureusement pas fait de victimes, celui ayant eu lieu un jour plus tôt par un autre bus de transport public de voyageurs assurant une liaison entre le centre-ville de Médéa et un quartier des hauteurs périphériques, a causé la mort d’un quinquagénaire.
Une semaine plus tôt, c’est un chauffeur de véhicules de transport de voyageurs qui a été condamné par la justice à 18 mois de prison ferme et une amende de 10 millions de cts pour conduite dangereuse mettant en péril la vie des autres usagers de la route. Ce qui renseigne sur la complaisance de l’administration à délivrer des autorisations de transport de personnes à des exploitants sans s’assurer des conditions requises, notamment le contrôle technique du véhicule et la vérification de l’aptitude professionnelle et la moralité du conducteur.
Dans leurs commentaires, des internautes ont pointé du doigt les services chargés du secteur des transports et les services chargés de la sécurité routière qui n’ont pas assumé leurs responsabilités en laissant circuler des véhicules pouvant provoquer des drames sur nos routes.
Car « ces vieux tacots ne sont rien d’autre que de la ferraille autorisée à circuler, mettant en danger de mort la vie des citoyens », selon un citoyen dépité par l’absence de contrôle par les services concernés.
Pour cet internaute, « Ces bus qui circulent toujours mettent la vie des gens en danger. Il faut aussi dire que l’absence d’une culture de dénonciation a encouragé le laisser-aller et aggravé davantage la situation.