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Nationale

Transparence, dites-vous

Transparence, dites-vous

La crédibilité du politique dépend des avancées du socio-économique. Et quand des associations dites non gouvernementales s’invitent en politique, il leur faudra d’abord avoir les moyens de leur tactique. Et nul n’ignore que pour ce faire, les deux poids deux mesures s’invitent dans les débats.

Des organismes non gouvernementaux se prévalant en théorie d’être indépendants ne le sont pas nécessairement. Des dizaines de millions de dollars aux origines douteuses sont annuellement dépensés par ces organismes dont certains, « encouragés » par des Etats-puissances, s’érigent en donneurs de leçons.

Reporters sans frontière pour ne citer que celui-ci, vient de publier son rapport annuel sur les libertés des médias à travers le monde. Le document, qui traite de l’état des médias dans près de 180 pays, place l’Algérie au 129e rang à une longueur du voisin chérifien, soit derrière des pays où des fois trois, voire deux journaux subsistent péniblement. 

Et, dire que la théorie de la relativité a eu le mérite de faire prendre conscience à l’homme que tout ce qu’il voit était loin d’être une évidence.

Au moment où le souffle du printemps arabe a presque rasé des pays naguère havres de paix pour leurs habitants, l’Algérie a vu « pousser » des dizaines de titres de presse dont la quasi-totalité, bien qu’appuyée par la rente distribuée certes au gré des humeurs des gouvernants par l’Anep, peut se targuer de faire son métier d’informer sans avoir à subir « l’épée de Damoclès ».

Est-il censé qu’un pays où existent près de 150 titres soit ainsi qualifié ?

On ne peut s’empêcher de croire qu’il y a manipulation. En tout cas, certains freins à la mobilité de journalistes issus de pays occidentaux, dont ceux des médias français, ne seraient pas étrangers à « l’artifice » diffusé par RSF.

L’association taxée de connivence avec des organismes, voire des Etats qui la financent, ne peut, et cela va de soi, arroser l’arroseur, au risque de se voir priver de fraîcheur. Transparence, dites-vous ?

La Constitution algérienne adoptée récemment dans des circonstances certes un peu particulières et même peu commodes cela s’entend –et, cela n’engage que les Algériens- aura eu au moins entre autres mérites d’avoir accordé aux journalistes le doit de faire leur métier sans risque de se voir pénalisés. Ce qui dans le jargon judiciaire, est désigné par « dépénalisation du délit de presse »

D’aucuns et encore moins les artisans des médias algériens qui faut-il encore et encore le rappeler ont fait, grâce aux résistances de valeureux professionnels qui se sont accrochés dans leur solitude – au moment où ailleurs on s’interrogeait sur le qui tue qui- et certains ont même payé de leur vie pour qu’une toute petite lueur d’espoir qui s’offrait alors à eux dans les années 1990, puisse offrir aux générations futures une presse indépendante.

Que de chemins restent à parcourir pour les médias algériens et même si certains titres n’ont rien à envier au plus vieux des canards à travers le monde, ils auront au moins le mérite d’avoir osé affronter avec leur seules plumes des fois au siège même de leur rédactions des « manipulés » armés de kalachnikovs.

Depuis des lustres on refuse des visas d’entrée en France « à la pelle » à des Algériens des fois pour d’indispensables visites médicales et quelquefois on ose même, sans état d’âme, refouler du sol européen d’autres pour des faits mineurs ou même « sans raisons ».

Et, il a suffi que l’Etat algérien souverain ait cru inutile la venue d’un correspondant d’un journal et un animateur d’une émission d’une chaîne de télévision pour qu’un lynchage médiatique s’empare du sujet… relayé sitôt sommes-nous tenté de croire par un organisme se présentant à l’avant-garde des « défenseurs des libertés des médias ».

Une association connue aussi pour ses campagnes et ses acharnements inexpliqués contre des pays ou des personnes ayant osé s’opposer aux lobby américano-sioniste.

A l’image de celui dont a été victime le régime vénézuélien du défunt Hugo Chavez, honni par les Etats-Unis ; ou encore celui auquel est soumis la communauté musulmane à travers la quasi-totalité des pays européens depuis les attentats perpétrés contre le siège du journal Charlie Hebdo, au moment, où, comble de l’ironie, la même organisation passe sous silence les crimes de l’armée américaine en Irak ou encore ceux plus récents des militaires français en Afrique pourtant reconnus coupables de viols.



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