Transition énergétique : Arkab dévoile son plan
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a affirmé, ce samedi à Alger, que la politique énergétique de l’Algérie entendait avancer « résolument » vers la concrétisation d’une transition énergétique progressive et responsable, à travers l’adoption d’un mix énergétique qui préserve les ressources naturelles pour les générations futures.
Lors de son allocution à l’ouverture de la 27e Journée de l’énergie, organisée par l’Ecole nationale polytechnique d’Alger, sous le thème : « Changement climatique, sobriété et hydrogène vert », en présence de membres du gouvernement, de parlementaires et d’universitaires, le ministre a indiqué que « la politique énergétique de l’Algérie visait à avancer résolument vers la réalisation d’une transition énergétique progressive et responsable ».
Cela passe par « l’adoption d’un mix énergétique diversifié prenant en considération toutes les énergies disponibles, les moins coûteuses et les plus propres tout en bénéficiant des acquis de l’amélioration de la capacité énergétique et en œuvrant à la maîtrise de la consommation de l’énergie pour préserver les ressources naturelles aux générations futures », a-t-il expliqué.
A ce titre, M. Arkab a rappelé que l’Algérie a œuvré, depuis les années 1980, à travers la société Sonelgaz à l’intégration des énergies renouvelables, et ce en approvisionnant 20 villages en énergie solaire dans le Sud, avec la création de 22 centrales photovoltaïques d’une puissance globale de 344 MWc et le lancement de projets hybrides avec un programme de 50 MWc.
Dans ce cadre, le ministre a rappelé l’entrée en service des premières centrales photovoltaïques, en 2021 et 2022, ajoutant que le reste des centrales sera mis en service au cours de l’année 2023.
Dans le cadre du développement de l’utilisation des véhicules électriques en Algérie, le ministre a indiqué que Sonelgaz réalisera des projets expérimentaux, en vue de mettre en place 1.000 bornes de recharge pour véhicules électriques.
Arkab a, en outre, affirmé que son secteur œuvre à la consolidation de l’efficacité et de la sobriété énergétiques, tout en préservant les ressources, à travers un programme multisectoriel qui vise à intégrer les mesures de l’efficacité énergétique dans les secteurs de la construction, des transports et de l’industrie et en encourageant une industrie locale en vue de la fabrication de lampes LED, des chauffe-bains fonctionnant à l’énergie solaire et des isolants thermiques.
Le développement du secteur de l’hydrogène figure parmi les objectifs de l’Algérie, indique M. Arkab qui relève l’adoption par le gouvernement, l’année dernière, d’une feuille de route pour développer cette nouvelle filière énergétique, « à même de permettre à l’Algérie d’être un acteur régional en la matière et d’ériger l’hydrogène en un facteur stratégique de transition », permettant ainsi au pays de « respecter ses engagements en faveur du climat et son programme de transition énergétique ».
Dans le domaine du torchage du gaz, M. Arkab a rappelé « l’adhésion de Sonatrach à l’initiative mondiale Zero Routine Flaring by 2030 ».
De même, Sonatrach œuvre avec l’Agence spatiale algérienne (ASAL) et en collaboration avec la Banque mondiale (BM), à la réalisation d’une recherche scientifique et technologique, en vue de mesurer et limiter définitivement les émissions du gaz de méthane ».
Cette journée d’étude était l’occasion pour des experts en énergie d’animer plusieurs conférences, et les étudiants ingénieurs de présenter des exposés sur les thématiques liées aux ressources énergétiques et au projet d’un modèle énergétique efficace d’ici 2035 et 2050.