Traitements pour les maladies rares : 20 milliards de dinars engagés
Afin de garantir l’accès des patients atteint de maladies rares à des traitements de qualité, une enveloppe de 20 milliards de dinars a été allouée à l’achat de médicaments. C’est ce qu’a indiqué Abdelhak Saïhi, ministre de la Santé.
Le ministre a affirmé que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique de santé publique visant à améliorer l’accès aux soins et garantir l’égalité des chances en matière de prise en charge médicale. Il a également précisé que plus de 46% du budget de la pharmacie centrale des hôpitaux sont désormais consacrés à l’achat de médicaments pour les maladies rares, une mesure qui témoigne de l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins spécifiques de cette catégorie de patients.
Saïhi a tenu à rappeler les efforts continus pour améliorer la formation des professionnels de santé et leur fournir les outils nécessaires pour une prise en charge optimale des patients, lors de son allocution, vendredi en fin de journée, à l’occasion de l’ouverture des travaux du 2e Congrès national de la Société algérienne des maladies respiratoires.
Le congrès placé sous le thème « Les grands défis de la médecine respiratoire à l’ère de l’innovation » a réuni des experts, des chercheurs, ainsi que des professionnels de la santé venus échanger et débattre des évolutions récentes et des perspectives d’avenir dans le domaine des maladies respiratoires.
L’inauguration de l’événement a eu lieu en présence de plusieurs personnalités importantes, notamment du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, du président de l’Agence nationale de sécurité Sanitaire, Pr Kamel Senhadji, ainsi que d’un représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Étaient également présents de nombreux experts, chercheurs et cadres du secteur de la santé.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Santé a souligné l’importance de ce congrès en tant qu’événement scientifique majeur, qui s’inscrit dans le cadre des nombreuses conférences et rencontres internationales organisées durant ce mois de novembre. Ces événements, a-t-il précisé, témoignent de l’intérêt croissant porté à la recherche scientifique dans le domaine de la santé, et plus particulièrement dans le secteur des maladies respiratoires et pulmonaires. Le ministre a ainsi souligné que ce type de rencontre joue un grand rôle pour renforcer les liens entre les chercheurs, les cliniciens et les institutions de santé, afin de favoriser l’innovation et de contribuer à l’amélioration des soins aux patients.
Il a également lancé un appel à l’ensemble des professeurs, toutes spécialités médicales confondues, afin de dynamiser la recherche scientifique au niveau de l’ensemble des établissements hospitaliers.
Création de nouvelles unités de recherche
Saïhi a insisté sur la nécessité de renforcer le domaine de la recherche scientifique au sein des structures de santé, en soulignant que des efforts importants sont déployés pour soutenir les projets de recherche. Il a annoncé que des instructions ont été données pour la création de nouvelles unités de recherche au sein des différents établissements de santé, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ces unités auront pour objectif de mener des recherches de pointe, en particulier dans les domaines des maladies respiratoires, en vue de faire progresser les connaissances scientifiques et améliorer les traitements disponibles.
Le ministre a aussi réaffirmé l’engagement du ministère de la Santé en matière de soutien aux projets de recherche, en particulier ceux liés à l’innovation technologique et thérapeutique dans le domaine de la médecine respiratoire. Il a précisé que son département est pleinement investi dans l’accompagnement des chercheurs et des institutions scientifiques, en veillant à créer un environnement propice à l’innovation. Il a ainsi encouragé les enseignants et chercheurs à continuer à dynamiser leurs efforts dans le domaine de la recherche médicale, afin de faire face aux défis de santé publique actuels et futurs.
Concernant le thème du congrès, M. Saïhi a exprimé sa satisfaction sur le choix de mettre en lumière les dernières avancées en matière de traitement des maladies respiratoires, notamment les innovations technologiques et les nouveaux traitements thérapeutiques. Il a souligné l’importance particulière des recherches sur les maladies respiratoires rares, qui restent un domaine souvent négligé, mais essentiel pour améliorer la prise en charge des patients concernés.
Saïhi a aussi insisté sur l’importance de la coopération internationale dans le domaine de la santé, soulignant que les collaborations entre chercheurs, institutions académiques et autorités de santé sont essentielles pour relever les défis liés aux maladies respiratoires. Il a exprimé son souhait que ce congrès soit un catalyseur pour de nouvelles initiatives de coopération et d’innovation, en vue d’améliorer les soins des patients et de faire progresser la médecine respiratoire en Algérie.
Lors de ce congrès, un groupe de jeunes pneumologues algériens a été créé, ainsi que le lancement de sept travaux de recherches scientifiques en la matière, notamment sur l’asthme et la tuberculose.
Par ailleurs, plusieurs prix ont été décernés à cette occasion, dont le Prix du défunt médecin moudjahid Pierre Chaulet, remis au Pr Nadia Aït Khaled, pour sa contribution considérable dans le domaine des maladies respiratoires, notamment dans la lutte contre la tuberculose, outre les prix Djilali Laarbaoui et Nacer Nehal.