Traitement du COVID-19: La chloroquine fait débat – Le Jeune Indépendant
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Traitement du COVID-19: La chloroquine fait débat

Traitement du COVID-19: La chloroquine fait débat

La chloroquine, ou hydroxychloroquine, suscite autant d’espoir que de méfiance dans la lutte contre le coronavirus. Elle fait l’objet d’un âpre débat parmi les médecins et les politiques depuis que le professeur Didier Raoult, spécialiste français des maladies infectieuses, a publié le résultat de ses premiers tests sur 24 patients atteints du COVID-19.

Pour faire face au coronavirus, l’Algérie a suivi les pas de la République tchèque et des États-Unis, en adoptant un protocole thérapeutique, la chloroquine. Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle à la prudence quant à l’utilisation de cette molécule, trop peu testée, ce qui empêche d’en faire pour l’instant un médicament fiable contre le COVID-19.

Pour le Dr Omar Belabaci, pneumologue, il est nécessaire d’attendre une étude sur un nombre suffisant de patients dans des conditions de méthodologie extrêmement rigoureuses pour avoir des données fiables sur la chloroquine. Et il faut s’assurer qu’il n’y ait pas d’effets secondaires. « Il peut y avoir des effets délétères graves dont des problèmes cardiaques. »

« La chloroquine est considérée comme un médicament à marge thérapeutique étroite », a-t-il signalé, expliquant que la dose thérapeutique efficace est proche de la dose toxique.

Parmi les effets de la chloroquine, les principaux concernent des troubles cardio-vasculaires qui peuvent survenir brutalement pendant le traitement.

Les effets indésirables sont, comme pour nombre de médicaments, très nombreux et parfois effrayants, même si certains sont considérés comme peu fréquents. Ils vont des troubles du rythme cardiaque chez certains patients, à un risque d’hémolyse (destruction des globules rouges) ou une diminution du taux de sucre dans le sang, en passant par la crise aiguë de porphyrie, des perturbations visuelles, l’aggravation des lésions en cas de psoriasis, des rigidités musculaires, mouvements anormaux, tremblements, des nausées, douleurs du ventre, la décoloration voire la chute des cheveux, des maux de tête, des bourdonnements d’oreilles jusqu’à la surdité, des vertiges, convulsions, faiblesses musculaires progressives voire atrophie musculaire , des hépatites dans des cas plus rares. « Ce médicament ne doit être pris que sous surveillance médicale », prévient le Dr Belabaci.

En France, le professeur Raoult a dévoilé les résultats de ses premiers tests le 16 mars dans une vidéo tournée à l’IHU de Marseille avec son staff. En résumé, ses essais cliniques, menés sur 24 patients atteints du coronavirus, aboutiraient à la guérison 75% des patients après six jours. Le traitement consiste en la prise de 600 mg de chloroquine par jour pendant dix jours.

En Chine, plusieurs hôpitaux ont testé la molécule sur leurs patients dès le début de l’épidémie, la publication de certaines études remontant même au début du

mois de janvier. Mais elles n’ont pas apporté de réponse claire sur la chloroquine. Des études ont aussi été menées en Iran, en Corée du Sud ou en Arabie Saoudite.

De l’avis de beaucoup d’experts, l’avantage de la chloroquine est qu’elle est un produit connu, qui ne présente pas d’énormes risques à l’utiliser sous surveillance médicale.

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