Traitement des marchandises dans les ports : La numérisation est la solution
Le retard dans la prise en charge des navires au niveau des ports algériens coûte cher au Trésor public en raison du paiement d’amendes de retard. La numérisation des services portuaires se présente comme la solution à même de garantir plus de flexibilité dans le traitement des marchandises.
La question a été débattue par trois départements ministériels, à savoir ceux des Transports, de l’Agriculture et du Commerce. Les trois premiers responsables de ces départements ont tenu, ce jeudi, une réunion de coordination consacrée à l’examen des mécanismes à même de faciliter les procédures liées au déchargement et au chargement des navires.
La réunion à laquelle ont également pris part des représentants des garde-côtes, de la Direction générale des douanes et de la Direction générale de la Sûreté nationale a conclu à la nécessité d’utiliser la plate-forme numérique de la communauté portuaire (APCS), lancée au mois de septembre dernier, et de la généraliser à tous les acteurs pour conférer davantage de flexibilité au traitement des marchandises au niveau des ports nationaux et éviter ainsi les amendes de retard pour les navires et les conteneurs qui privent le Trésor de devises.
Le ministre des Transports, Kamal Beldjoud, a affirmé que le retard dans la prise en charge des navires au niveau des ports algériens « entraîne des conséquences, notamment le paiement d’amendes de retard qui impactent négativement le Trésor », soulignant que la réunion a permis de dresser un état des lieux au niveau des ports et de convenir des mesures à prendre, dans les meilleurs délais, pour limiter cette hémorragie de devises. « La solution la plus appropriée serait de numériser les services de tous les intervenants au niveau des ports, qu’il s’agisse des services du commerce, de l’agriculture, des douanes, de la police, et autres », a signalé le ministre des Transports.
Son homologue du Commerce, Kamel Rezig a, de son côté, salué l’aboutissement à « un projet de plate-forme numérique qui permettra au ministère du Commerce de traiter les problèmes liés à l’entrée des marchandises et aux surestaries », considérant que cette plate-forme permettra de traiter définitivement cette problématique. Selon lui, cette réunion constitue « une étape d’un processus amorcé depuis des mois concernant le traitement des dysfonctionnements et des problèmes liés aux retards de conteneurs ou des navires ».
L’importance de cette réunion a été aussi mise en avant par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni. Il a, en effet, salué les solutions urgentes auxquelles sont parvenus les participants à cette réunion, notamment pour ce qui est de la numérisation de la gestion de tout ce qui a trait aux conteneurs et aux navires au niveau de tous les ports, et ce à travers le territoire national. Il a ainsi prévu l’aboutissement à des résultats à court terme, une fois tous les points faibles maîtrisés.
Il convient de rappeler que la plate-forme numérique de la communauté portuaire (APCS) a été lancée au mois de septembre dernier par le groupe des services portuaires Serport. Le lancement de cette plate-forme, qualifiée d’un pas vers la modernisation de l’administration, la numérisation et la dématérialisation des différentes procédures, garantira l’échange numérique, instantané et sécurisé, de l’ensemble des données et des documents entre tous les acteurs et les opérateurs.
Il s’agit, entre autres, des administrations chargées du contrôle, des services des douanes, des ports, des agents maritimes, des gardes-côtes, de la police aux frontières, des sous-traitants et des banques. Elle permettra ainsi de réduire significativement les amendes pour retard et les coûts logistiques maritimes et portuaires appliqués aux navires et conteneurs que le Trésor public paie cher et en devises.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.