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Nationale

Trafic international de drogue : le Maroc pointé du doigt

Le Maroc est encore une fois cité dans un rapport mondial sur son implication directe dans le trafic de drogue. Epinglé l’an dernier déjà, le Maroc est encore accusé de faciliter ce trafic, dénoncé pourtant par les Etats Unis et les Nations Unies, inquiets des répercussions sur la santé et l’économie des pays de la planète.

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a indiqué que « les chaînes d’approvisionnement établies qui servaient à l’origine au trafic de résine de cannabis du Maroc vers le reste de l’Europe, notamment les Pays-Bas, en passant par l’Espagne, pourraient avoir été adaptées pour assurer également le trafic de cocaïne destinée aux distributeurs des Pays-Bas ».

Outre les voies terrestres, « l’importance accrue du trafic maritime apparaît clairement dans le cas du Maroc et ce, depuis 2016 », estiment les rédacteurs du rapport pour qui il « semble que des quantités importantes de cocaïne arrivent directement au Maroc par voie maritime et non par transbordement depuis l’Afrique de l’Ouest ». L’ONUDC indique qu’au niveau mondial, plus de 296 millions de personnes ont consommé des drogues en 2021, soit une augmentation de 23% en 10 ans, le cannabis restant de loin la drogue la plus largement utilisée selon l’ONU.

Dans ce contexte, l’ONUDC précise dans son rapport que le Maroc était à l’origine de la majorité du trafic de la résine de cannabis enregistré en 2021 au Sahel, destiné souvent à d’autres pays de l’Afrique du Nord et parfois à des pays du Moyen-Orient et de l’Europe. Pour rappel, dans son rapport mondial sur les drogues 2022, l’ONUDC avait indiqué que le Maroc était toujours à la tête des principaux pays d’origine et de départ de la résine de cannabis, ce qui fait du royaume le premier producteur et exportateur mondial de cette drogue. Et le département d’Etat américain s’était également inquiété récemment de l’ampleur du blanchiment d’argent au Maroc issu du trafic de cannabis et du transit de la cocaïne destinée à l’Europe.

Pour sa part, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé hier la communauté mondiale à poursuivre l’action qu’elle mène pour mettre fin à l’abus et au trafic de drogues. La déclaration intervient dans un message publié à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, célébrée le 26 juin de chaque année.

Selon Antonio Guterres, des dizaines de millions de personnes souffrent de troubles liés à l’usage de drogues et moins d’un cinquième d’entre elles reçoivent un traitement. Pour M. Guterres, les personnes qui font usage de drogues sont victimes à double titre : « d’abord des effets nocifs des drogues elles-mêmes, puis de la stigmatisation et de la discrimination ».

Il a souligné l’importance de développer des programmes de prévention et de prise en charge thérapeutique ainsi que les services de santé au profit de ces personnes. Selon des experts, la « production peu coûteuse, rapide et facile » des drogues de synthèse a profondément transformé de nombreux marchés dans le monde. L’avertissement a été transcrit dans ce rapport de l’ONU, pointant des « conséquences désastreuses ».

Le fentanyl, un opiacé de synthèse 50 fois plus puissant que l’héroïne, « a radicalement modifié la consommation des opioïdes en Amérique du Nord », écrit l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans un communiqué accompagnant la publication de son rapport annuel.

En 2021, la majorité des morts par overdose dans cette région lui étaient imputables. Et la production de telles substances risque d’augmenter encore. Encore plus inquiétant, le nombre de personnes souffrant de troubles liés à leur consommation a bondi de 45% sur la même période. Or une personne sur cinq seulement est prise en charge.



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