Toxicomanie : Plus de moyens doivent être mis à la disposition des centres – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Toxicomanie : Plus de moyens doivent être mis à la disposition des centres

Toxicomanie : Plus de moyens doivent être mis à la disposition des centres

D’un pays transitaire de drogues, l’Algérie est devenue un pays à forte consommation de cette matière prohibée en tout genre, du cannabis à la cocaïne en passant par l’héroïne et les autres types de drogues.

Selon une étude menée par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONCLDT) environ 300 000 Algériens, âgés entre 12 et 35 ans, consomment de la drogue. La toxicomanie on Algérie a atteint un seuil alarmant, au quotidien des dizaines de personnes se rendent dans les centres spécialisés, afin de recevoir un traitement adéquat.

A Blida, le centre de désintoxication du CHU Frantz Fanon accueille chaque jour un nombre considérable de toxicomanes venus de toutes les wilayas du pays en quête d’un traitement qui leur permet de les libérer de l’enfer de la drogue. »

Nous accueillons une moyenne quotidienne 50 malades issus de toutes les wilayas, non encore dotés de ce type de structures », a déclaré à l’APS, le directeur du centre Abderahmane Habibache.
Toutefois, le directeur a déploré le manque de moyens mis à la disposition du centre afin d’aider cette catégorie de malades qui augmente de jour en jour. 

Ainsi, le manque en moyens humains et matériels nécessitent pour une prise en charge idoine des toxicomanes, ce qui rend la mission du centre de plus en plus difficile.

« Le centre ne possède qu’une quarantaine de lits pour les hommes et une dizaine d’autres pour les femmes, cette situation (manque de lits), nous a contraints à maintes reprises à ne pas accepter des patients », a souligné le responsable.

En outre, M. Habibache a expliqué que les malades « ont besoin de soins psychiques et somatiques spécifiques », afin que la cure soit bénéfique, afin qu’ils puissent retrouver une vie saine.

« L’effectif disponible étant d’un psychologue pour10 malades, alors que le critère en la matière est d’un médecin pour deux malades au maximum « , a ajouté le directeur du centre.Ce manque de moyens est d’autant perceptible, avec la croissance du nombre des malades d’année en année.

Le centre a accueilli, près de 8 000 toxicomanes dont 6 860 hommes et 290 femmes en 2013, contre 4 968 en 2008, et 3 755 en 2005. L’encadrement du centre de Blida qui a ouvert ses portes en 1997, rappelons-le, estassuré par une équipe médicale composée de 14 praticiens, entre médecins et psychologues.

Il convient de rappeler que soixante-quatre centres de désintoxication dont cinquante-trois centres intermédiaires de soins aux toxicomanes (CIST) ont été réalisés à travers tout le territoire national depuis 2010. Par ailleurs, selon les données de l’ONLDT, les forces de sécurité gendarmerie et police ont saisi plus de 100 tonnes de drogues depuis le début de l’année en cours. 

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