Farid Ferragui : « Il n’y a que de l’amour dans mon cœur »
Dans le cadre de la célébration de la fête nationale Yennayer, le célèbre chanteur kabyle, Farid Ferragui, animera un concert les 6 et 7 de ce mois dans la grande salle des spectacles de la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.
Pour la première fois depuis le début de sa carrière artistique, qui s’étale sur plus de 40 ans, il sera accompagné d’un orchestre. C’est ce qu’il a déclaré ce mardi, en milieu d’après-midi, dans une conférence de presse animée dans l’espace de la salle Djurdjura (ex-cinéma Djurdjura). Après Tizi Ouzou, il a poursuivi sa tournée à travers certaines régions du pays. Le 12 janvier, il animera un concert à Oran, à la salle El-Maghreb.
Concernant son accompagnement par l’orchestre, Farid Ferragui a affirmé que c’est sur insistance de nombreux de ses fans qu’il a décidé d’y avoir recours. « Ce sera aussi pour moi une expérience », a-t-il indiqué, avant de préciser : « Si le public apprécie le gala que j’animerai en étant accompagné d’un orchestre, j’y aurai désormais recours, mais si c’est le contraire, eh bien, je continuerai à me produire en solo, comme cela a été jusqu’à ce jour ».
S’agissant de sa production artistique, Farid Ferragui a déjà produit 22 albums. Il en produira d’autres puisqu’il a indiqué poursuivre encore sa carrière artistique. « S’il est vrai que j’ai songé à quitter la scène artistique en 2012, je n’ai pas tardé à me raviser car j’ai compris que je ne pouvais pas vivre sans art et sans mon public », a-t-il dit.
A propos de ses fans, le conférencier a avoué qu’il a besoin de leur amour. A la question de savoir pourquoi la plupart de chansons véhiculent des sentiments d’amour, l’artiste a répondu que « dans mon cœur, il n’y a que de l’amour », avant de poursuivre : « Dans ce monde, il y a trop de haine. »
Revenant sur la question artistique, le conférencier a avoué qu’il n’est pas toujours facile pour quelqu’un de mener une carrière artistique comme il le souhaite tant ce domaine est plein d’aléas, notamment sur le plan financier. Le conférencier a relevé l’une des difficultés rencontrées dans le domaine artistique, à savoir l’Internet, principale source de la mévente du produit artistique enregistré sur CD.
En somme, les producteurs sont méfiants vis-à-vis des piratages, d’où leur difficulté à provoquer une osmose entre eux et l’artiste et, bien sûr, le contraire n’est pas moins vrai. C’est aussi pour cette raison que Farid Ferragui continue à répondre aux attentes de son public à travers des tournées.
Toujours à l’occasion de cette conférence de presse, bien des choses ont été dévoilées sur l’artiste. En effet, il a avoué être un fan de feu Farid El Attrache et il a toujours chanté ses chansons en privé ou à l’occasion d’une rencontre avec des amis. Farid Ferragui a aussi confié que c’est en France, au cours de l’année 1981, que son nom est sorti de l’anonymat.
Par ailleurs, au début de sa carrière, l’artiste utilisait la guitare comme instrument de musique. « Ce n’est qu’en 1988 que j’ai commencé à utiliser le luth », a-t-il relevé.
Interrogé sur ce qu’il pense des chanteurs reprenant à leur compte les chansons composées par d’autres, Farid Ferragui a dit rejeter cette façon de faire qui est malhonnête ». S’agissant de la musique nationale, kabyle notamment, Farid Ferragui a reconnu que celle d’autrefois est meilleure que celle d’aujourd’hui, et ce pour la simple raison qu’autrefois, un compositeur soumettait son œuvre à l’appréciation de ses confrères et consœurs avant de la mettre sur le marché. Notons enfin que Farid Ferragui, même s’il effectue régulièrement des voyages en France, passe cependant la majeure partie de sa vie ici en Algérie, plus précisément à Alger.