Tournage en phase terminale
Le tournage du film, consacré à la personnalité historique de la lutte de libération nationale Larbi Ben M’hidi, a repris, il est en phase terminale.
Le cinéaste Bachir Derrais, réalisateur du film Larbi Ben M’hidi, a précisé ce vendredi 07 octobre, à Ifri-Ouzellaguene dans la wilaya de Béjaïa, que le tournage est en phase terminale, il établit le travail restant à prés de 15%.
L’équipe est allée parachever sur les lieux des scènes relatives à la tenue du congrès de la Soummam en 1956, co-présidé alors par le combattant éponyme.
Dans ce contexte, M. Derrais s’est dit confiant pour livrer sa copie intégrale avant le mois de mars 2017, en dépit du fait que prochaines séquences de tournage, notamment celles inhérentes à la tenue de ce congrès et/ou celles en rapport avec la bataille d’Alger sont matériellement parlant des plus délicates et des plus difficiles à tourner.
Il a confié dans son entretien accordé à l’Agence presse service d’Algérie que « ce n’est pas évident de tourner à Alger à cause de la circulation. De plus, il va falloir fermer certains quartiers de la Casbah ».
Le tournage devait reprendre le 15 septembre dernier, il sera reporté pour le mois en cours en raison de plusieurs difficultés. Le réalisateur a relevé que son équipe « maîtrise désormais le film », il a rappelé qu’elle s’est confrontée à moult contraintes qui ont a failli en venir à bout.
Des contraintes techniques et financières ont jalonné le projet, arrêté du reste depuis 2013 plusieurs fois. Il a alors précisé que « malgré le budget réduit, à peu prés 70 milliards de centimes, qui lui est consacré, j’ai veillé à faire un travail éminemment professionnel et éviter de faire dans le bâclage. J’ai voulu un film à la hauteur de l’homme. Et on s’est évertué à le faire ».
Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a tenu à assister au tournage de certaines séquences à Ifri-Ouzellaguene, à 70 km à l’ouest de Béjaïa, ce vendredi, il a félicité le réalisateur pour son abnégation, estimant que ce projet cinématographique intéresse tous les Algériens dés lors qu’il rend compte d’une partie de leur mémoire.
Il a encouragé toute l’équipe à être au rendez vous tout en affirmant que « j’espère qu’il sera projeté à l’écran le 03 mars prochain, coïncidant avec le 60e anniversaire de l’assassinat de Larbi Ben M’hidi.
Bachir Derrais a également rappelé que « le film est un biopic, il retrace la vie et le parcours d’un homme à la fois commun et exceptionnel, mais qui a marqué de son empreinte le combat libérateur.
C’est le plus grand voyageur parmi tous ses pairs. Natif de Ain M’Lila, il a grandi à Biskra, a étudié à Batna, milité à Constantine, présidé le congrès de la Soummam, organisé la révolution à l’ouest du pays et il a fait la bataille d’Alger », non sans ajouter que l’histoire de l’homme est très riche même si peu d’écrits lui sont consacrés, hormis peut-être ceux laissés par Said Dahleb, Benkhedda ou encore Hachemi Troudi. « On raconte l’être humain dans toutes ses dimensions », a confié le réalisateur.
Le film repose initialement sur le scénario de Mourad Bourboune, il sera repris par cinq autres scénaristes successifs, il sera nettement enrichi par des membres de la famille de Larbi Ben M’hidi, dont les récits sont foisonnants de détails et d’anecdotes et de faits, ce qui a permis de mieux cerner son parcours mais aussi ses rapports à la politique, aux conditions sociales de la femme, jusqu’à ses amours.