À Ghardaïa, le tourisme ne se résume pas à sa belle palmeraie longue de plus de 3 km, mais aussi aux énormes potentialités touristiques qu’elle recèle. Celles-ci ont besoin tout simplement d’une promotion à la hauteur de leur importance.

La commune de Zelfana par exemple, la ville thermal par excellence, jadis royaume de la belle datte “Deglet-Nour”, est parmi les sites de cette Wilaya qui appelle à une valorisation.

À 60 km à l’Est du chef-lieu de wilaya, la petite commune de Zelfana ne paye pas de mine d’apparence lors de la trêve scolaire qui vient de prendre fin. Pourtant, c’est ici qu’est enfouie, dans ses entrailles, une quantité de sources thermales d’eau chaude.

Pour cette petite ville tranquille et calme, on n’aurait pas donné cher, il y a seulement une vingtaine d’années, de la capacité d’une ville à s’agrandir d’une telle manière et aussi rapidement ! Elle est en ce moment en prolongations des vacances hivernales la plus visitée des daïras de la wilaya, sans doute doit-elle sa réputation à sa concentration exceptionnelle de ses vastes jardins de palmiers, à ses multiples hammams et sources, des eaux douces aux vertus thérapeutiques et à ses belles palmeraies fertiles existant depuis l’ère coloniale.

Zelfana, station thermale est surtout réservée pour couples retraités, un cliché qui n’a plus lieu d’être, tant la ville déborde d’énergie vue sa démographie galopante.

Réserve naturelle importante, elle attire chaque jour vers elle, les routiers empruntant la nationale numéro 49 reliant Ouargla à Ghardaïa. Un site Thermal exceptionnel qui offrait un cadre riche en matière de tourisme, attirant chaque année davantage de retraités venus pour une cure thermale ou des adeptes du tourisme national.

Autant de merveilles naturelles auxquelles il faut ajouter des tombes des «walis», surtout le temple de Sidi Abdelkader Benkhelifat, très visité par ses disciples. Le temple connut son apogée suite aux nombreuses commémorations qu’effectuent chaque année les notables et les personnalités religieuses de la commune de Zelfana. Et ce, sans oublier ces cueillettes des dattes de haute qualité, qui donnent lieu à des festivités qui durent plusieurs jours.

Heureusement, que Zelfana à travers ces Hôtels privés, se caractérise par l’une des plus fortes capacités d’hébergement touristique de la Wilaya de Ghardaïa, d’où une mise en valeur suffisante des zones d’intérêt touristique.

Par ailleurs, à Zelfana, hormis son nom qui a traversé les années, le spectacle est désolant, avec ces constructions anarchiques souvent en parpaings de terre et non achevées. Celles-ci, séparées par des rues non bitumées en état de dégradation. Un véritable gâchis, pour ne pas dire un massacre écologique.

À la sortie du village Zelfana, sur le chemin parsemé de palmiers ancestraux menant vers Ghardaia, s’offre à nous une autre image symptomatique de l’absence d’une vision pour la création des espaces de détente pour les visiteurs sur des étendues à perte de vue. Un désastre sans nom.Ces conséquences confirment, encore une fois, que le tourisme peine à décoller.

Quoique Zelfana reste une zone de passage par excellence, et son activité touristique relève, essentiellement de ses sources d’eaux chaudes. Ainsi, le développement et la promotion de la destination Zelfana ne pourra se faire sans le concours de l’ensemble des intervenants à savoir les autorités nationales et locales qui pourraient miser ainsi sur l’aspect touristique, culturel et authentique de la ville.