Tizi Ouzou : Les MTH en nette régression – Le Jeune Indépendant
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Tizi Ouzou : Les MTH en nette régression

Tizi Ouzou : Les MTH en nette régression

Malgré le faible taux de pluviométrie des vingt dernières années en Algérie, les maladies à transmission hydrique (MTH) sont en nette régression dans la wilaya de Tizi Ouzou. C’est ce qui ressort du rapport établi sur ce sujet précis par les services de la prévention de la direction de la santé de la wilaya de Tizi Ouzou.

Cette situation qui prête à l’optimisme, voire est fort satisfaisante, a pour origine l’action continue dans la prévention et la sensibilisation par les services compétents de la santé. Ces actions sanitaires continuelles ont fait qu’aucun cas de typhoïde ou de choléra n’a été enregistré dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis bien longtemps. Pour expliquer les raisons de la nette régression des cas des MTH, le Dr Sadjia Chekroun, qui exerce à la DSP de la wilaya, a souligné que « notre approche est d’aborder les facteurs et les situations susceptibles d’avoir un impact sur la santé, à travers de multiples secteurs, et en associant un large éventail de partenaires, y compris la société civile et les groupes communautaires ». 

Toujours selon le rapport de la DSP, seule l’hépatite AHépatite A L’hépatite A est une inflammation du foie provoquée par le virus de l’hépatite A (VHA). Le principal mode de propagation de ce virus est l’ingestion par une personne non infectée (et non vaccinée) d’eau ou d’aliments contaminés par les matières fécales d’un sujet infecté. La maladie est étroitement associée à l’eau et à la nourriture insalubres reste une préoccupation des services de la santé même si, là encore, des progrès ont été faits en matière de prévention. 

Pour rappel, l’hépatite A est une inflammation du foie provoquée par le VHA. Ce virus se transmet dans des conditions d’hygiène précaires, par l’eau ou les aliments contaminés. Au cours des cinq dernières années, les structures de santé de la wilaya ont, après avoir effectué des examens, relevé 187 cas d’hépatite A. Les données chiffrées montrent que 70 cas ont été recensés en 2018, 153 en 2019, 29 en 2020, 26 en 2021 et seulement 9 cas en 2022.  

Au même chapitre de l’intoxication alimentaire, les mêmes services de la santé ne cachent pas leur inquiétude devant « le nombre d’épisodes de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) ». Et même si leur nombre a baissé au cours de l’année 2022 par rapport aux années précédentes, il a quand même été enregistré 9 épisodes où 80 personnes ont été affectées. En 2021, ce sont 14 épisodes qui se sont produits, où 120 personnes ont été affectées, mais prises en charge médicalement.

Les années 2020 et 2019, note encore le rapport de la DSP, ont été celles où le plus grand nombre d’épisodes a été signalé avec, respectivement, 22 et 24 cas ayant touché 266 et 221 personnes. « Cette baisse de cas n’est pas fortuite, mais le fait de la prise en charge médicale de chaque cas de MTH et de TIAC enregistré (hospitalisation + traitement), des dispositions en matière de prophylaxie du voisinage immédiat du cas (famille, école, milieu professionnel…) par des enquêtes épidémiologiques systématiques réalisées autour du cas et la vérification des points d’eau par prélèvement d’eau aux fins de colimétrie ou test en matière de présence de chlore résiduel et de plats témoins en cas d’intoxication collective », a indiqué encore le Dr Sadjia Chekroun. 

Dans l’exposé du Dr Chekroun, il est relevé enfin que, « par ailleurs, d’autres actions préventives sont aussi engagées pour la prémunition contre les MTH, comme le traitement des points d’eau (puits et sources aménagées), le contrôle quantitatif de la présence de chlore résiduel dans l’eau de boisson sous canalisations pour s’assurer qu’elle est suffisamment javellisée, le contrôle en matière d’hygiène des établissements à caractère alimentaire dans le cadre de la prévention des TIAC mais surtout l’éducation sanitaire en ce qui concerne l’hygiène pour les enfants au niveau des unités de soins et de suivi (UDS) et des unités de la PMI en direction des femmes en général et des mères en particulier.

L’autre pathologie qui inquiète ces derniers temps les services de la santé c’est la brucellose. Une maladie qui touche les professionnels d’élevage (ovins et bovins) et les vétérinaires, et dont la contamination se fait par voie cutanée ou muqueuse, par les produits de bergerie souillés et par la consommation de lait non bouilli ou cru par d’autres personnes n’ayant aucun rapport avec les professionnels. La brucellose a explosé au cours de l’année 2022 avec 82 cas alors qu’en 2020 et 2021, il n’a été enregistré, respectivement, que 1 et 7 cas ».

 

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