Tizi Ouzou : Le moudjahid Idir Smaïl enterré dans son village natal
Plusieurs centaines de personnes étaient, ce dimanche, au cimetière du village Aguemoun, dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, pour assister à l’enterrement du moudjahid Idir Smaïl dit « Smaïl Ouguemoun ».
Parmi la foule nombreuse, figuraient les autorités civiles et militaires, à leur tête, le wali Djillali Doumi. Il va sans dire aussi que les moudjahidine, les filles et fils de chouhada étaient fortement présents. En un mot, le village d’Aguemoun était noir de monde au cours de cette journée de ce dimanche.
L’hommage rendu au défunt moudjahid était vraiment à sa dimension. Smaïl Ouguemoun n’était pas seulement connu pour ses faits d’armes, mais aussi pour les différentes fonctions qu’il a occupées après l’indépendance nationale. En effet, il était durant plusieurs années chef de daïra, et ce, aussi bien dans la wilaya de Tizi Ouzou qu’ailleurs, comme Annaba.
Au cours de la décennie 1970, il était effectivement chef de daïra de Tigzirt. Et par ses connaissances et sa loyauté, il insuffla à cette région maritime un développement infrastructurel non des moindres. Concernant son combat pour l’indépendance nationale, Smaïl Ouguemoun a embrassé le FLN pendant qu’il se trouvait en France métropolitaine.
Etant jeune et instruit, il rendit d’énormes services pour la cause nationale. C’est aussi sur le territoire français qu’il connaissait seulement de vue d’autres militants de la cause nationale et retrouva plus tard en tenue de combat sous la bannière de l’ALN, au maquis d’Akfadou, le martyr Mohand Ibissirène du aârch d’Ath Djenadh. En effet, le défunt moudjahid Smaïl Ouguemoun rentre au pays en 1955.
La même année, il se retrouva au maquis d’Akfadou en tenue de combat. L’année d’après, il participe à la célèbre bataille d’Agouni-Ouzidhoudh dans la commune d’Iflissen et daïra de Tigizrt. Au cours de cette bataille où l’avion militaire français entra en action, l’ALN a perdu beaucoup de ses hommes. Certains trouvèrent la mort et d’autres furent prisonniers. C’est le cas de Smaïl Ouguemoun.
Les tribunaux ne furent pas indulgents à son égard. Il est condamné à mort. Par chance, la sentence ne fut pas encore exécutée quand arriva l’indépendance du pays. En 1962, étant encore jeune, il continue à servir son pays en tant que haut fonctionnaire jusqu’à l’âge où il prit sa retraite administrative. Une fois libéré des contraintes administratives, il décida de s’impliquer dans ce qu’il lui tenait particulièrement à cœur : la fonctionnalité de l’ONM. Il s’impliqua encore durant plusieurs années. Pendant toutes ces années, Smaïl Ouguemoun ne cessait d’œuvrer pour l’écriture de l’histoire, notamment la guerre d’indépendance. Ses témoignages aux médias et aux différents adeptes de l’écriture de l’histoire doivent certainement servir d’éclairage aux historiens.