Tizi Ouzou: L’art culinaire à l’honneur
L’art culinaire algérien est à l’honneur dans la wilaya de Tizi Ouzou, à l’occasion d’une manifestation de trois jours dont le coup d’envoi a été donné ce lundi à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri. Cet espace a réuni une trentaine d’exposants tandis qu’une vingtaine d’autres sont présents dans l’espace de l’annexe d’Azazga, selon la directrice de la culture et des arts de la wilaya, Nabila Gouméziane.
Mme Gouméziane a indiqué au Jeune Indépendant que les objectifs de cette manifestation sont multiples. « Il s’agit, entre autres, dit-elle, de découvrir ou redécouvrir notre patrimoine culinaire, lequel est d’une grande richesse, mais aussi de le faire connaître à l’étranger ».
Concernant cette manifestation, il est attendu, selon notre interlocutrice, des dégustations, des ateliers de démonstration de différents plats culinaires ainsi que des conférences animées par des spécialistes sur notre art culinaire.
Dans le hall d’exposition et dans l’espace de la maison Zemerli, les stands d’exposition renseignent effectivement sur les différents plats de la région, les ingrédients, les composants, même les épices. Au stand tenu par Moul Hakkoum, originaire du village d’Aït-Saïd, dans la commune de Mizrana, le visiteur peut découvrir la semoule d’orge, de blé, de vesce, de caroube et autres sortes d’éléments constituant l’alimentation de l’homme.
Sur ce même stand, on peut découvrir au moins trois sortes de couscous. Avec quels légumes et viandes fait-on un couscous connu traditionnellement pour ses vertus nutritives ? En matière de légumes, c’est selon la saison. En hiver et au printemps, généralement, on opte pour les légumes verts. En été et en automne, en sus de certains légumes verts, comme le haricot vert, on utilise souvent le pois chiche. Concernant les viandes, c’est selon les régions. « En Kabylie, souligne notre interlocuteur, c’est la viande ovine qui est prisée. Toutefois, la viande bovine et le poulet peuvent faire l’affaire ».
Pour les besoins caloriques et nutritifs, la viande de bœuf est la mieux indiqué, renchérit une jeune femme qui a aussi son propre stand. Pour d’autres stands, l’exposition a porté sur une multitude de produits, notamment les pains et les gâteaux. Pour le pain, il y va de la galette tendre jusqu’à la galette dure via le beignet et la crêpe. Concernant ces pains, comme pour le couscous, le choix de la semoule est varié. Il y va de la semoule de blé jusqu’à celle de la vesce via l’orge.
Pour la fortification des muscles, selon des études menées par des chercheurs et autres médecins nutritionnistes, rien ne vaut la semoule d’orge ou de caroube. Pour le goût, la semoule de vesce est sans doute la meilleure.
Toujours est-il qu’étant de nature bio, toutes ces semoules indiquées assurent tonus et puissance à leurs consommateurs. Il convient enfin de noter que l’objectif premier recherché à travers cette manifestation n’est pas de connaître les vertus nutritionnelles de ces arts culinaires mais de les redécouvrir et de les faire connaître à l’étranger.
Dans ce sens, le Jeune Indépendant a appris de certains participants que notre communauté à l’étranger commence à investir dans ce créneau. Même en Amérique du Nord, bien des restaurants et autres gargotes proposent à la clientèle la spécialité culinaire algérienne.