Tizi Ouzou : Extrême difficulté à circuler sur la RN71

Même si l’ensemble du réseau routier de la wilaya de Tizi Ouzou souffre d’un état de dégradation avancée, mais c’est sur la RN71 que les automobilistes rencontrent les pires difficultés. Le tronçon reliant Boubhir à Aïn El Hammam, en passant par les localités de la commune d’Aït Yahia, est particulièrement sinistré. Circuler sur ce segment de route relève presque de la mise en danger. Pourtant, il s’agit d’un passage incontournable pour les habitants de cette région montagneuse.

Ce tronçon d’environ 25 kilomètres présente un tableau alarmant, à savoir crevasses béantes, affaissements du sol, fissures profondes, nids-de-poule à répétition, bitume totalement effrité jusqu’aux accotements. La chaussée est devenue étroite, instable et impraticable à bien des endroits. À certains tronçons, le revêtement a tout simplement disparu, ne laissant apparaître qu’une sous-couche granuleuse, témoin du temps et surtout d’un manque criant d’entretien

La conduite devient alors extrêmement périlleuse, obligeant les automobilistes à des manœuvres dangereuses, notamment la nuit ou en cas d’intempéries. Les autorités locales sont informées de cette situation, mais persistent dans un silence incompréhensible, voire complice. Leur inertie chronique accentue le sentiment de colère et d’abandon chez les citoyens, en particulier à Aïn El Hammam, Aït Yahia et Iferhounène.

Ce sentiment d’injustice est d’autant plus vif que certains responsables continuent, dans les médias, à vanter la « grande embellie financière » du pays et ses supposés progrès en matière de développement. À Tizi Ouzou, ces discours sonnent comme une provocation.

Un regain d’espoir avait brièvement animé les esprits lorsque Mohamed Klalèche, sénateur de la wilaya, avait évoqué une enveloppe financière de 274 milliards de dinars promise par le président de la République pour le développement de la région. Hélas, cet espoir s’est rapidement transformé en désillusion. La patience des citoyens s’est muée en découragement.

De son côté, la Direction des travaux publics de la wilaya a élaboré un plan de développement des infrastructures routières si ambitieux qu’il ferait pâlir même les pays les plus développés. Ce plan, toutefois, reste cantonné dans les tiroirs du bureau du directeur, sans le moindre début de concrétisation.