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Culture

Tizi Ouzou : Coup d’envoi du Festival de la poterie de Maâtkas

Tizi Ouzou :  Coup d’envoi du Festival de la poterie de Maâtkas

C’est en présence d’un public nombreux et des responsables locaux que le wali de Tizi Ouzou, Djillali Doumi, a donné le coup d’envoi, jeudi dernier, du Festival de la poterie de Maâtkas dans sa dixième édition. L’événement durera jusqu’à lundi 25 juillet. Ce rendez-vous potier de Maâtkas intervient quatre jours seulement après celui du village Ath-Khir, commune d’Aït-Khellili (14-17 juillet). 

Pour cette dixième édition, le nombre de wilayas participantes est de 28, alors que les exposants sont au nombre de 180. Juste après l’ouverture officielle, un groupe de femmes a fait une belle démonstration de la cuite de la poterie par le feu.

Selon le mode de fabrication d’un objet potier, comme des jarres, des assiettes, des cruches, des marmites et des couscoussiers, après lui avoir donné forme et l’avoir poli à l’aide d’une pierre extra-lisse, on le solidifie par le feu. Tout d’abord, on réunit un énorme amas de bois sec, ensuite, on place les objets potiers à l’intérieur même du cercle formé par le bois avant d’y mettre le feu. Une fois le bois entièrement consumé par les flammes, on laisse encore un certain temps s’écouler, de sorte à pouvoir tenir l’objet potier sans risque de se brûler les doigts. 

La dernière étape, qui consiste à rendre l’objet potier utilisable, est l’opération de riblage. Chaque objet doit être soigneusement riblé avant d’être enfin lavé. Autrefois, les femmes utilisaient les feuilles de lentisques pour le rinçage de l’objet fabriqué. La feuille de lentisque soigneusement mouillée fait en effet disparaître les odeurs argileuses. Une fois toutes ces opérations exécutées, l’objet devient définitivement prêt à l’usage. 

Par ailleurs, l’objet fabriqué s’adapte au chaud et au froid. En somme, il garde, pendant longtemps, la température du liquide qui y est mis dedans. Si, par exemple, on met de l’eau fraîche dans une cruche, cette eau gardera sa fraîcheur pendant de longues heures. Il est aussi vrai que si l’on met des mets et des jus chauds dans la marmite et qu’on met un couvercle dessus, les mets et les jus garderont leur chaleur pendant longtemps. Cependant, avec la modernisation des temps, la porcelaine et l’inoxydable ont remplacé la poterie. C’est pourquoi il ne reste de la poterie que son côté culturel et artisanal d’où la nécessité de la faire découvrir aux autres, c’est-à-dire aux étrangers. 

Il convient de souligner qu’à Ath-Khir, juste après le départ du wali et de la délégation l’accompagnant, les malheureux exposants se sont retrouvés seuls derrière leurs stands. Il faut bien l’avouer, les Kabyles, même les campagnards, ne sont plus amoureux de la poterie. Si l’on venait à pénétrer à l’improviste dans n’importe quelle maison d’un citoyen de Kabylie, on ne verrait de ses ustensiles de cuisine que de la porcelaine et de l’inoxydable. 

Par ailleurs, la modernité a aussi touché l’élément vestimentaire. Ainsi, le burnous, masculin et féminin, la robe kabyle, la fodha et le foulard ne sont que des objets de littérature et de folklore. En définitive, la devise est comme suit : si les Algériens considèrent qu’il impératif qu’ils sachent d’où ils sont venus, il faudrait qu’ils y retournent. 



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