Tipasa renoue avec les soirées ramadhanesques
Comme à chaque ramadhan, Tipasa, une ville côtière et touristique par excellence, voit de nombreuses familles venir des villes limitrophes afin d’y passer un peu de temps après une journée de jeûne quelque peu difficile, surtout pour les femmes.
C’est dans cette perspective, que le département culturel a concocté un programme artistique et religieux riche et varié pour chaque soirée. Ainsi un riche programme artistique concocté par la direction locale de la culture et des arts prévoit l’animation, chaque week-end, d’une soirée de chants moderne et chaâbi au port de Tipasa et à la salle de cinéma du centre-ville.
C’est notamment le cas au Centre de la culture et de l’information Abdelouhab-Salim de Chenoua, qui abrite actuellement diverses expositions, des soirées littéraires et artistiques ainsi que des concours religieux. Il s’agit notamment de deux expositions, l’une de photos de monuments d’architecture islamique à travers les mosquées anciennes, en coordination avec le Centre des arts et des expositions de Tlemcen, et l’autre sur les livres religieux relatifs à l’interprétation du Saint Coran et de la ‘’sira ennabawiya’’ (la vie du prophète Mohammed – paix et salut sur lui).
Des soirées poétiques sont aussi programmées chaque mardi, avec la participation d’une pléiade de poètes locaux, dont Riad Mansour, Boualem Benslimane, Zahra Bouketab et Asma Tifoura. Le même établissement culturel a lancé, depuis déjà une semaine, le concours des ‘’Fourssen El-Koran’’du ramadhan de l’an 1444, destiné aux deux sexes. Organisée en coordination avec l’Association culturelle de citoyenneté de la wilaya de Tipasa et les directions des affaires religieuses et des wakfs, de la jeunesse et des sports et de l’éducation nationale, la compétition sera clôturée durant ‘’leilat el-qadr’’.
Même ambiance d’animation à la maison de la Culture Ahmed-Aroua de Koléa, où des représentations théâtrales, des soirées d’inchad et de madih (chants religieux) et autres galas de musique andalouse, de malouf et de chaâbi sont animées depuis la première semaine de ramadhan. Une pléiade d’artistes et d’associations participent à ces soirées, dont Dar El-Gharnatia, Al-Bachtarzia (Koléa), El-Manara pour la musique andalouse, Nacim Assabah de Cherchell et l’association de musique andalouse Souleimania» de Hadjout.
Même chose pour le chaâb, avec la participation de grands chanteurs tels Cherchem, Med Saoudi, Med Berradjdal et Med Louda. Parallèlement à toutes ces activités culturelles au niveau de Tipasa, Chenoua et Koléa, de nombreuses familles affluent juste après le ftour aux complexes touristiques de l’EGT dont CET, Mataress et Corne d’Or, et ce en quête de détente et de calme, dans un décor naturel lumineux au bord de la plage ou sur le gazon, autour d’une table garnie de café, de thé et divers gâteaux. « On vient en famille avec les enfants pour se distraire un peu. Ce sont des endroits très sécurisants et familiaux », fait savoir Kader, un habitué des lieux.
