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Thérapie nucléaire contre le cancer : Consécration de l’expérience algérienne par l’AIEA

Thérapie nucléaire contre le cancer : Consécration de l’expérience algérienne par l’AIEA

Le classement par l’AIEA de deux centres de soins pour les cancéreux à Alger, en tant que centres régionaux de collaboration dans le cadre de l’initiative « Rayons d’espoir » pour la région Afrique, traduit la reconnaissance internationale aux efforts déployés par l’Algérie et les personnes engagées sur le terrain pour assurer la prise en charges de ces patients. C’est ce qu’a déclaré le Dr Abdelhamid Salah Laouar, président de la Société algérienne de formation continue en cancérologie (SAFCC).

Le Centre de médecine radiologique Pierre-et-Marie Curie (CPMC) et le Centre de médecine nucléaire de Bab El-Oued à Alger sont désormais classés centres régionaux de collaboration, suite à l’accord signé par le délégué permanent de l’Algérie à Vienne, Larbi Latroch, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi.

Contacté par le Jeune Indépendant, le président de la SAFCC souligne que « ce classement est avant tout un signe de reconnaissance aux personnes qui se sont dévouées depuis des décennies pour faire avancer la médecine moderne. Ces personnes ont souvent œuvré dans l’ombre pour former des générations de médecins de différentes spécialités pour prendre en charge les patients atteints de cancer ».

Il ajoute que ce classement « donne aussi un signal fort pour que les autres puissent continuer à travailler parce ce n’est que par le travail, l’abnégation et le sacrifice que l’on peut se hisser aux standards qui sont usités de par le monde ». Le classement des deux centres devrait ainsi contribuer à renforcer le rôle de l’Algérie en tant que pôle régional dans la formation spécialisée en radiothérapie et médecine nucléaire, notamment en matière de formation et de renforcement des capacités dans le domaine de la prise en charge sanitaire.

Le Dr Salah Laouar souligne que « l’apport de l’Algérie est indéniable depuis des décennies dans la formation des étrangers dans le secteur de la santé et, depuis longtemps, nos facultés et universités sont ouvertes aux pays africains ». Il précise qu’à ce titre, la plupart des étudiants ou spécialistes formés en Algérie le sont soit dans le cadre d’une coopération gouvernementale et d’accords bilatéraux, soit dans le cadre d’un libre échange, c’est-à-dire que les étudiants s’inscrivent de leur propre chef en Algérie ». Il tient à ajouter que « cela démontre aussi que l’université n’est pas aussi sinistrée qu’on veut bien le faire croire ».

En outre, le président de la SAFCC souligne, à propos du CPMC, que « c’est un centre de référence qui a acquis une expérience de maîtrise d’un niveau international ». Il a ajouté que le CPMC « a formé des générations de médecins de différentes spécialités prenant en charge la pathologie cancéreuse ».

Le Dr Laouar explique que « ce type de patient est pris en charge par plusieurs spécialités et pas par un seul médecin ». Pour que le parcours de soins soit opérationnel, il doit respecter une chaîne de soins continue qui inclut plusieurs intervenants, et ce à commencer par l’agent paramédical, les médecins radiothérapeutes, les oncologues et les chirurgiens ainsi que d’autres intervenants.

En Algérie, en plus de peaufiner cette prise en charge en intégrant toutes les spécialités nécessaires dans les protocoles thérapeutiques cancéreux en parallèle, il aurait fallu développer d’autres spécialités modernes dont la médecine nucléaire. Le président de la SFCC indique que « cette spécialité est cruciale dans la pose d’un diagnostic précis », expliquant qu’« en matière de prise en charge thérapeutique, on ne peut pas soigner convenablement un patient et lutter efficacement contre cette maladie sans un diagnostic précis ». Il a enchaîné en disant que « la médecine nucléaire contribue aussi à prévenir et à anticiper les éventuels développements de la maladie dans les autres organes du corps ».

Concernant les avancées des traitements modernes contre le cancer, il affirme qu’« ils ont été mis en place en Algérie depuis un certain nombre d’années ». La formation continue, notamment à travers les échanges d’expertises lors des congrès internationaux organisés en Algérie et à l’étranger, a permis à l’« Algérie de se hisser à un niveau élevé dans ce domaine grâce au plan anti-cancer qui a bénéficié de tout le soutien de la part des pouvoirs publics ». affirme-t-il

Toutefois, le Dr Abdelhamid Salah Laouar estime qu’« il ne faut pas tomber dans l’autosatisfaction car la lutte contre le cancer est continue et en perpétuelle évolution ». Il appelle également à généraliser les centres proposant des thérapies incluant la médecine nucléaire à l’ensemble du territoire national, estimant qu’« Alger seule ne suffit pas pour prendre en charge les patients atteints de cancer, que cela soit au niveau national ou continental ».

Pour rappel, la signature d’un accord pour le classement des deux centres s’est déroulée samedi dernier, en marge de la 67e Conférence générale de l’AIEA à Vienne. L’Algérie tend, à travers ce classement, à contribuer au renforcement de ses capacités dans le domaine de la radiothérapie et de l’imagerie médicale multimodale, qui jouent un rôle crucial dans la prise en charge des cancéreux, et à les partager avec les pays africains frères.

Ce classement, premier du genre en Afrique, intervient en reconnaissance de l’expérience de longue date de l’Algérie dans l’usage pacifique de l’énergie nucléaire et de ses efforts continus pour aider les pays africains à construire et renforcer leurs capacités dans les domaines de la médecine radiologique et nucléaire.



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