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Culture

Théâtre: Hommage à trois figures de la scène artistique

Théâtre:  Hommage à trois figures de la scène artistique

Un hommage émouvant et mérité a été rendu, vendredi soir, par l’association du troisième millénaire, à Omar Fetmouche, Hamida Aït El Hadj et Medjahed Hamid, trois figures incontournables du paysage artistique.

En collaboration avec l’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (ONDA) et le TNA, cette soirée hommage a été l’occasion de célébrer les riches parcours de ces artistes talentueux qui ont marqué de leur empreinte le 4e art algérien.

Hamid Medjahed a précisé que « j’ai commencé à chanter à l’âge de 7 ans. Je ne connaissais pas le kabyle, j’étais plus intéressé par la musique universelle. C’est à l’école Nedjmat Sabah à la Casbah que j’ai eu l’occasion de découvrir Cherif Kheddam, qui faisait une musique magnifique, ce qui m’a incité à m’intéresser à cette musique ».

Il a ajouté : « Je n’ai pas sorti d’album. Mes chansons ont commencé à circuler lorsqu’on les a enregistrées illégalement depuis mon émission Les chanteurs de demain sur la chaîne 2. On les piratait pour les vendre à 100 dinars en plus par terre. C’est grâce à ces pirates que j’ai ensuite sorti trois albums avec 21 chansons que j’avais interprétées à la radio algérienne ».

Quant à Hamida Ait El Hadj, première femme metteuse en scène algérienne, s’est confié sur sa carrière. « Depuis mes débuts, je n’ai jamais rencontré de problème avec les comédiens ou les directions de théâtre. Peut-être est-ce dû au fait que le terrain était peu exploité », a-t-elle confié. Et d’ajouter : « Il y avait très peu d’hommes metteurs en scène. Ainsi, accueillir une femme a été très bien perçu. J’ai eu la chance de bénéficier d’une certaine liberté créative. Actuellement, dans le monde, de nombreuses femmes s’illustrent dans le cinéma, et c’est une évolution merveilleuse ».

Elle a également regretté le manque de femmes dans le 4e art algérien. « Il y a peu de metteurs en scène, que ce soit des hommes ou des femmes, réellement formés en Algérie. Ce sont souvent des personnes extérieures qui investissent la scène », a-t-elle affirmé. Avec 40 ans de carrière à son actif, elle a rappelé que « Ma première pièce était Le champ de la forêt et la dernière en date est Radjiine Radjiine (Nous revenons) en 2021. Dans le domaine cinématographique, j’ai joué dans deux rôles principaux avec le réalisateur Merzak Allouache, La famille et Makane Walou, qui m’ont valu plusieurs prix. Je forme également des jeunes qui sont aujourd’hui reconnus en Algérie et à l’étranger ».

Omar Fetmouche, visiblement ému, a exprimé sa joie d’être honoré sur la scène du TNA, qui a vu naître les plus grands noms du 4e art algérien. Il a également eu une pensée pour le peuple palestinien.

Sidali Bensalem, le responsable de l’association organisatrice de l’événement, a souligné que « aujourd’hui, nous avons atteint un cap important de 187 artistes honorés au TNA depuis l’an 2000. Pour cette occasion spéciale, nous avons choisi de célébrer trois noms qui ont marqué de leur empreinte la scène artistique algérienne ».

Pour avoir choisi d’honorer ces trois figures, il dira que « Hamid Medjahed, est un musicien, chanteur, compositeur et était animateur radio de talent, qui a révélé de nombreux artistes à travers son émission à succès. Omar Fetmouche, est un comédien et metteur en scène accompli, qui a dirigé le Festival international du théâtre de Bejaia pendant plus de 13 ans et a donné vie à de nombreuses œuvres remarquables. Alors que Hamida Ait El Hadj, metteuse en scène et enseignante à l’ISMAS, a formé des générations de comédiens qui brillent aujourd’hui sur les planches ».

Accueillis chaleureusement par un public enthousiaste, les trois stars de la soirée ont été accompagnés par la troupe Zorna jusqu’à la salle Kateb Yacine du TNA. Des bouquets de fleurs leur ont été offerts par les organisateurs en guise de bienvenue. La troupe de musiciens dirigée par Krimou Abdelaziz a ensuite donné le ton à la soirée en accompagnant les chanteurs qui se sont succédé sur scène pour rendre hommage aux trois artistes.

Le public, debout, a applaudi avec ferveur et poussé des youyous en signe de respect pour la carrière exemplaire de ces figures emblématiques de la chanson algérienne. Le président de l’association du troisième millénaire, Bensalem, a souhaité la bienvenue aux invités après sept mois d’absence et a adressé un message de solidarité envers le peuple de Gaza.

Tarek Ayad a été le premier à se produire sur scène. Il a interprété un éventail de chansons populaires, de « Belagh slami ya El warchane ila El Djazaïr » de Guerouabi à « Yersa Thachachith » du répertoire kabyle. Nassim Bour a ensuite pris le relais avec une chanson dédiée à Gaza, « Palestine » de Badji, suivie de « Lahwa yedik ».

Radia Adda, avec sa voix puissante de rockeuse, a enflammé la scène avec des reprises de classiques du hawzi tels que « Chehilek laayani », « Zinek hewelni » et « Dor biha ya chibani » de Salim Halali. Hakim El Ankis a rejoint la scène sous les applaudissements du public pour interpréter « Lik Amri ya reb », une chanson de son défunt père Boudjemaa El Ankis. La soirée s’est achevée dans une ambiance festive et chaleureuse, ponctuée d’applaudissements nourris et de youyous.



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