Terrorisme : Le procès des acolytes d’Abou Zeid renvoyé
Le tribunal criminel d’Alger a renvoyé h hier le procès des 11 compagnons du terroriste abattu Mohamed Ghadir, alias Abdelhamid Abou Zeid, chef d’un groupe terroriste activant au Sahara algérien et dans les pays du Sahel, pour « appartenance à un groupe terroriste international » spécialisé dans l’enlèvement de touristes étrangers.
Le procès a été ajourné à la prochaine session criminelle suite à l’absence de la présidente en charge du dossier. Le président qui l’a remplacée a prononcé le renvoi de l’affaire et la main levée sur trois accusés dont la prise de corps s’est faite le jour du procès.
Le tribunal criminel a déjà traité cette affaire en 2012, prononçant des peines allant de 10 ans à la perpétuité contre les accusés dont Abdelhamid Abou Zeid, qui a été abattu en 2013, lors de l’attentat terroriste ayant ciblé le complexe gazier de Tiguentourine (Illizi). Un pourvoi en cassation a été introduit et la Cour suprême a annulé les peines annoncées contre les 11 concernés.
Selon l’arrêt de renvoi, les mis en cause étaient poursuivis pour formation « d’un réseau de soutien et de logistique » à un groupe terroriste international dirigé par Ghadir Mohamed, dit Abou Zeid, activant dans le Sud algérien et les pays du Sahel et impliqué dans l’enlèvement de touristes étrangers dans ces pays pour demander des rançons.
Le dénommé Abou Zeid a adopté, selon la même source, « une nouvelle stratégie consistant à recruter des contrebandiers (drogue, carburant et armes) activant dans le Sahara dans le but de les utiliser dans l’exécution de plans criminels ».
Outre le recrutement de nouveaux éléments pour renforcer le groupe du Sahara, les mis en cause fournissaient aux terroristes des denrées alimentaires, du carburant et des devises et activaient dans le trafic de drogue pour pouvoir financer l’achat d’armes.
Ils ont également dressé un faux barrage dans le Sud pour voler des voitures de type 4×4 aux citoyens en vue de les utiliser dans les déplacements des terroristes et les attentats, dont l’attaque armée visant des éléments de la Gendarmerie à El Goléa en 2006. Les mis en cause ont reconnu durant l’enquête judiciaire avoir soutenu le groupe terroriste dirigé par Abou Zeid
Il convient de signaler que les parents et proches des mis en cause se sont révoltés contre le renvoi de l’affaire, estimant que le tribunal en question exagère pour la 5e fois consécutive.