Tel Aviv veut il se venger de l’Iran par procuration ?
Israël est-il en train de préparer l’opinion publique à une nouvelle agression contre le Liban ? Une sorte de vengeance par procuration contre l’Iran après l’accord-cadre de Lausanne ?
C’est ce qui ressort du rapport publié la semaine dernière par les médias israéliens faisant état des capacités militaires inquiétantes du Hezbollah, qui aurait nettement amélioré sa puissance de frappe et son arsenal militaire depuis la dernière guerre du Liban en 2006.
Selon une évaluation faite par des militaires israéliens, entre 1 000 et 1 500 roquettes pourraient frapper Israël quotidiennement, tuant des centaines de personnes et paralysant aéroports, centrales électriques et ports, en cas de nouvelle confrontation. Un scénario qui a de quoi alimenter les inquiétudes sécuritaires du pays, au vu notamment de l’expérience gagnée en Syrie par l’engagement du Hezbollah aux côtés du gouvernement légitime de ce pays.
Raison de plus, pour Israël de continuer à investir dans l’amélioration de ses intercepteurs de roquettes comme le « dôme de fer » et le développement de la « Fronde de David », un système conçu pour abattre les roquettes les plus puissantes, des dispositifs amorcés à la suite de sa confrontation avec le Hamas palestinien à l’été 2014.
Si les officiels israéliens ont demandé aux parlementaires américains le mois dernier un prêt supplémentaire de 317 millions de dollars pour financer leurs investissements, les restrictions budgétaires qui frappent la défense américaine pourraient poser problème.
La semaine dernière, un groupe de 32 parlementaires républicains a appelé l’ensemble du Congrès à approuver la demande de ce pays, qui a été qualifié de « grand ami » des États-Unis, et le président de la Chambre des Représentants, John Boehner s’est rendu en Israël mardi dernier pour discuter de la situation.