Tebboune sur la situation économique du pays : Les indicateurs sont au vert
L’économie nationale se porte bien. L’affirmation vient du président de la République, lequel a indiqué que tous les indicateurs économiques de l’Algérie sont au vert. Il a aussi souligné la fin de la gestion administrative de l’économie, affirmant que la force des peuples est la force économique.
Les réalisations ainsi que les perspectives et ambitions économiques de l’Algérie ont été largement évoquées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatées dans un podcast diffusé par la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera. Il a ainsi affirmé que « tous les indicateurs économiques de l’Algérie sont au vert et que l’économie nationale est dans le bon sens », relevant que le pays enregistre « une croissance, un développement, des espoirs et des horizons, comme en témoignent toutes les instances internationales ». Selon le Président, la véritable force des peuples n’est pas la puissance militaire mais plutôt la force économique, rappelant, dans ce sens, le classement de l’Algérie, qui est la 3e ou 4e place en économie en Afrique. L’Algérie est un pays sans dettes extérieures, avec une croissance économique interne de 4,3 %, selon les précisions du Président, qui affirme que le revenu par habitant en Algérie est supérieur de deux fois et demi celui dans certains pays voisins.
Le pays dispose aussi d’une réserve de change de 64 milliards dollars, d’un excédent financier, mais aussi des investissements sont lancés et de nombreux emplois créés, a signalé le Président, évoquant les mesures prises à la faveur des travailleurs. Le chef d’Etat a, dans cette optique, signalé les augmentations de salaires en Algérie, avec un taux d’augmentation de 32 % pour un taux d’inflation de 9 %, mais aussi l’institution de l’allocation chômage qui profite à quelque deux millions de chômeurs.
L’économie nationale redynamisée
Les mesures prises à la faveur du développement de l’économie nationale ont également été mises en exergue par le Président de la République, qui a fait remarquer que la dynamique que connaît actuellement l’économie nationale était marquée par une réduction des importations, sans priver les citoyens des besoins essentiels, et une hausse record des exportations. Les réalisations dans d’autres secteurs, notamment celui de l’agriculture, ont été soulignées par le Président, lequel a affirmé que ces secteurs contribuent désormais efficacement au produit intérieur brut (PIB).
Il a fait savoir que l’Algérie enregistre une production agricole de 34,5 milliards de dollars à la fin 2022, soit 17 % du PIB, tandis que la contribution prévisionnelle du secteur industriel au PIB devrait augmenter à au moins 10 % d’ici à 2024-2025. Pour ce qui est du secteur des hydrocarbures, il a mis en avant que l’Algérie est disposée à augmenter ses capacités de production, affirmant que l’augmentation des exportations de gaz ne se fera pas au détriment du confort des ménages algériens, qu’il s’agisse d’approvisionnement en gaz ou d’alimentation en eau et en électricité, signalant néanmoins « la consommation interne colossale du gaz ».
Le rôle que joue le secteur privé dans le développement économique du pays a, en outre, été souligné par le président de la République, qui a évoqué la concrétisation du guichet unique pour l’investissement et l’éradication de la bureaucratie. « 85 % du capital algérien est privé, et l’ère de la gestion administrative de l’économie est révolue », a-t-il assuré, mettant en avant les prévisions du CREA qui dit que « l’investissement privé dépassera 30 milliards de dollars à la fin 2027 ».
Le Président a affirmé que l’entrée en activité de plusieurs projets d’investissement qui vont créer 55 000 postes d’emploi en 18 mois seulement n’a pas manqué de réaffirmer l’attachement de l’Algérie au caractère social de l’Etat. Le rôle de l’Algérie dans le Continent africain a aussi été souligné par Abdelmadjid Tebboune, qui a affirmé que la position de l’Algérie sera davantage renforcée, notamment à travers plusieurs projets d’intégration.
L’Algérie pays observateur des BRICS
En plus de renforcer sa place en Afrique, l’Algérie vise aussi loin par sa volonté d’adhérer aux BRICS, sachant que la demande est déjà déposée et a été bien reçue par des pays membres. « C’est une démarche qui permettra de renforcer l’économie nationale », a indiqué le Président, affirmant que « l’Algérie prendra d’autres initiatives avec des économies plus fortes ». Selon lui, les banques et les investissements dans les BRICS permettront de renforcer l’Algérie sur le plan économique ainsi que politiquement. « La Chine, la Russie, l’Afrique du Sud et le Brésil sont favorables à la demande d’adhésion, et l’Inde ne s’y est pas opposée », a fait savoir le chef d’Etat, précisant que « l’Algérie devrait adhérer lors de la prochaine réunion périodique du groupe prévue l’été prochain en tant que pays observateur dans un premier temps. Avec l’amélioration des indicateurs, nous deviendrons membre à part entière au sein des BRICS ».