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Nationale

Réconciliation palestinienne: Tebboune exauce le vœu d’Arafat

Réconciliation palestinienne: Tebboune exauce le vœu d’Arafat

L’ombre de Yasser Arafat (Abou Amar) a plané dans la salle de réunion du palais des Nations dans la banlieue algéroise. C’est dans cet espace, il y a 34 ans, exactement le 15 novembre 1988, qu’a eu lieu la proclamation historique de la naissance de l’Etat palestinien. Encore une fois, la Palestine se réconcilie à Alger, sur la terre maculée du sang des martyrs, des révolutionnaires et des résistants contre la colonisation et l’oppression.

Plus qu’un moment solennel qui sera gravé dans l’histoire de la résistance du peuple palestinien ou une consécration de la Conférence d’unification des factions, la signature, jeudi dernier, de la « Déclaration d’Alger » est une étape décisive sur la voie non seulement de l’unité nationale mais aussi du projet d’établissement et d’indépendance réelle de l’Etat palestinien. Un Etat qui sera bâti sur les frontières de 1967, avec El Qods pour capitale.

Avec cette nouvelle pierre dans l’édification de cet Etat, les quatorze factions palestiniennes ont fini par dissoudre leurs divisions politiques et leurs divergences idéologiques et maintenir un véritable esprit de dialogue fraternel pour arracher les droits légitimes du peuple palestinien, longtemps spoliés successivement par les régimes de protectorat ou d’occupation.

Cette déclaration d’Alger est fondamentale dans le sens où elle est déjà qualifiée par les observateurs, d’abord comme une affirmation de l’importance de l’unité palestinienne dans sa bataille contre l’entité sioniste mais aussi comme base de toute résistance. C’est cet acte majeur qui va déterminer l’avenir immédiat de cette résistance et lui offrir les perspectives d’une nouvelle dimension politique et diplomatique dans son combat et ses aspirations à la liberté, l’indépendance et le recouvrement des droits palestiniens.

A deux semaines de la tenue d’un Sommet de la Ligue arabe, la réconciliation palestinienne est comme un signe fort. Le message est clair et c’est de bon augure. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ne s’est pas trompé quand il a qualifié l’événement de « baromètre de la capacité des Arabes à s’unir ». Selon lui, la réconciliation palestinienne est liée au Sommet d’Alger. « Lorsque les Palestiniens s’unissent, les Arabes s’uniront plus facilement par la suite », a-t-il souligné. Pour M. Lamamra, « la Palestine demeurera la cause noble des Arabes autour de laquelle ils devront s’unir et oublier leurs différends ».

Dans ce cadre, les observateurs n’ont pas manqué de souligner les grands efforts de la diplomatie algérienne dans ce processus de réconciliation. Une diplomatie qui a parrainé les intenses consultations et négociations pour rapprocher les points de vue des différentes factions, dont le fossé s’est considérablement creusé depuis les élections générales de 2007.

L’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris forme depuis la fameuse visite en Algérie, du 5 au 7 décembre 2021, du président palestinien et président du Comité exécutif de l’Organisation de libération de Palestine (OLP), Mahmoud Abbas. Des pourparlers qui auront duré presque une année, avant d’aboutir à la signature de la Déclaration d’Alger.

Pour les Palestiniens, c’est la fin d’un long récit, parsemé d’échecs cuisants des accords précédents, de Doha et du Caire, qui avaient affaibli, d’une manière significative, l’initiative de paix arabe de 2002, dont l’Algérie reste encore attachée, car c’est l’unique voie pour garantir un processus de paix dans la région, le rétablissement des droits des peuples arabes et la décolonisation des territoires arabes.



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