Tebboune appelle à une politique de gestion commune des risques

Classée parmi les zones les plus exposées aux catastrophes naturelles, le monde arabe a connu 400 catastrophes entre 1980 et 2013, selon les chiffres annoncés par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la ville, Abdelmadjid Tebboune.
« Ces catastrophes qui ont frappé différents pays de la zone arabe dont l’Algérie ont engendré la mort de plus de 160 000 personnes alors que 60 millions de personnes ont subi les conséquences de ces catastrophes », a-t-il précisé hier à Alger lors des travaux de l’assemblée générale du Centre arabe de prévention des risques sismiques et autres catastrophes naturelles.
Dans de son allocution d’ouverture, M. Tebboune, qui a présidé l’ouverture des travaux de l’assemblée, a souligné le rôle de ce centre qui permet au monde arabe d’adopter une politique de prévention et de gestion commune pour faire face à ces calamités et minimiser au plus leurs séquelles.
Le ministre a assuré que cette instance, établie à Alger et dont la création a été approuvée par la Ligue arabe en 2004, est un outil efficace pour faire face aux pertes engendrées par les catastrophes naturelles car il ouvre la voie aux pays membres pour réfléchir à des mécanismes communs et à des systèmes de loi unifiés en veillant à leur application.
Le ministre a ajouté par ailleurs que le Centre permet de renforcer la coopération technique et scientifique entre les pays membres du Centre, ce qui lui permet de renforcer leurs capacités en matière de gestion des catastrophes naturelles et de réduire leurs impacts.
Selon M. Tebboun le centre devrait porter son appui aux autres opérant dans le même domaine. Il a cité dans ce cadre le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique et le centre national de l’ingénierie et la construction et le laboratoire y afférent. « Il s’agit de l’un des plus grands laboratoires
à l’échelle africaine », a-t-il précisé.
Dans le même sillage, le ministre a affirmé le rôle que peut jouer le centre arabe dans le développement de la qualité des constructions et des habitations en mettant en garde sur les dangers des catastrophes naturelles qui menacent la région tels les tremblement de terre, les inondations, les vagues de chaleur et les vents de sables.
Selon le ministre, la zone arabe est considérée comme étant la plus exposé aux catastrophes en raison de la rapidité du changement environnemental et l’explosion démographique.
Evoqant le cas de l’Algérie qui est exposée à toutes les catastrophes naturelles, il a affirmé que le pays a connu en l’espace de 15 ans (1994 2009), dix catastrophes naturelles entre tremblements de terre inondations. Ces calamités en entrainé la mort de 3457 personnes et des dégâts matériels considérables notamment dans la wilaya de Boumerdes », a-t-il rappelé. Il a toutefois précisé que le séisme de Chlef reste le plus violent depuis l’indépendance avec une magnitude de 7,3 à l’échelle Richter.
Le représentant de la Ligue arabe, Djamel Djab Allah, a affirmé de son côté le rôle de ce centre qui est appelé à prendre les choses en main avec la montée des catastrophes naturelles, en insistant sur nécessité de mobiliser des ressources financières pour réhabiliter les zones détruites par ces catastrophes.
Les travaux de l’assemblée générale du centre se sont poursuivis hier à huis clos en présence de représentants de sept pays arabes : l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Palestine, l’Egypte, la Jordanie et l’Irak. Ils ont été consacrés notamment à l’élection du président Omar El Hadj Aissan, un ancien responsable au ministère de l’Habitat.
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