Talai : «On ne développe pas une économie sans le transport»
Les transports aérien, maritime, ferroviaire et terrestre constituent les véritables maillons du développement économique du pays.
C’est le leitmotiv du ministre des Transports, Boudjema Talaï. Sans les transports, l’économie en pâtira, le développement des entreprises de production étouffera, l’import-export s’arrêtera, le climat des affaires s’amenuisera et la société se disloquera.
« On ne développe pas une économie sans le transport, sans le chemin de fer, et on n’exporte pas sans les bateaux », a affirmé M. Talaï au Jeune Indépendant au lendemain de sa visite d’inspection à Djendjen (Jijel). Conscient de l’importance du secteur, le gouvernement consolide ses actions et se lance dans la modernisation des moyens de transports et des outils de management afin de rendre ce segment plus performant et en adéquation avec les réformes tous azimuts engagées par l’Etat.
Pour ce faire, Talaï assure s’être fixé comme ambition de moderniser le secteur et de juguler les imperfections qui contrarient son développement.
Il table sur les capacités managériales pour résoudre les carences et par ricochet rassurer quant au devenir d’un secteur ayant fait l’objet de sévères critiques et de controverses durant les deux dernières années.
Sur ce chapitre, son constat de la situation au lendemain de sa nomination présageait du travail titanesque qui attendait son département. Il avait relevé l’absence d’une organisation solide au sein de pans entiers du secteur, notamment les carences dans la gestion rationnelle et optimale des entreprises de transport.
Ses déclarations fermes et sans équivoque ont suscité chez les responsables un intérêt profond et surtout l’obligation d’instaurer une gestion fiable et porteuse de résultats immédiats. Déclaration sur déclaration, suivies de visites sur chantiers et de prises de décisions, les premiers résultats sont aujourd’hui tangibles et vérifiables.
En l’espace de trois mois, ces décisions portent leurs fruits sur le terrain, à l’image de la réduction des retards dans le transport aérien principalement au cours de la saison estivale tout comme il évacue les lenteurs dans l’avancement des différents projets portuaires, aéroportuaires, ferroviaires, terrestres, du tramway et du métro.
Pour le ministre, « les projets sont étudiés dans un cadre réglementaire et répondent aux préoccupations socioéconomiques ». Et d’ajouter en guise de crédo : « Ce n’est pourtant pas sorcier, il faut passer aux actions prioritaires afin de répondre aux exigences de la société puis s’occuper du maintien du rythme de développement de l’entreprise afin qu’elle se mette au diapason ».
De par les actions concrètes menées dans les domaines des transports, l’analyse faite par les spécialistes en la matière fait ressortir que le gouvernement insiste sur le développement du secteur des Transports afin de drainer les activités macro-économiques, notamment la petite entreprise. Les infrastructures des transports constituent une priorité avec la mise en œuvre de projets sectoriels, tels que la construction de nouvelles gares, le développement d’un port commercial dans la région
Centre du pays et l’installation de nouvelles lignes de métro.
Par conséquent, « le transport demeure une priorité pérenne des politiques d’État, en particulier le développement ferroviaire ». Sur le développement de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), le ministre revient longuement sur ce chapitre dans l’entretien qui suit.