Syrie: Washington s’accapare la victoire russe sur Daech – Le Jeune Indépendant
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Syrie: Washington s’accapare la victoire russe sur Daech

Syrie: Washington s’accapare la victoire russe sur Daech

Les Etats-Unis s’ingénient à s’accaparer la victoire militaire russe sur Daech en Syrie, un pays dans lequel Washington a joué un grand rôle dans l’entrainement et la propagation des groupes armés depuis l’éclatement de la guerre civile en mars 2011.
La Russie avait lancé en novembre 2015 une offensive contre les groupes terroristes Daech et AlNosra (qui changé plusieurs fois de noms depuis) sur la base de la résolution 2254 de l’ONU pendant que les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne continuaient avec la complicité turco-qatari-saoudienne à financer ou à pourvoir les groupes terroristes en combattants.
L’intervention russe a fini par décimer Daech à la fin 2017. Mais Washington s’attribue le mérite de cette victoire sur l’organisation terroriste la plus barbare de l’histoire en affirmant récemment que « Daech a été décimée à 100% grâce à la coalition internationale dirigée par l’armée américaine » en Syrie.
Le Président américain a montré aux journalistes, sur le tarmac de l’aéroport de Palm Beach, deux cartes des territoires syriens, représentant la situation avant et après les actions militaires de l’armée américaine depuis 2014. Les cartes étaient complétement imprécises .
Réagissant à l’annonce américaine, le député syrien Ashfaq Abbas affirme la Maison Blanche « ne fait que s’approprier les succès de la Russie et de la Syrie dans la lutte contre les terroristes.
« Si nous comptions combien de fois les États-Unis ont prétendu avoir vaincu Daech, ce serait plus d’une douzaine de fois. Je pense que c’est une déclaration politique sans rapport avec la réalité et dont le but est de tromper l’opinion publique en prévision, de la présidentielle de 2020 », a-t-elle indiqué, ajoutant que « les États-Unis veulent récolter les fruits des succès des autres pays. Ce sont l’armée syrienne et les Forces aérospatiales russes qui ont lutté contre Daech, et non les Américains ».
En décembre 2017, Moscou assurait que le territoire syrien était désormais débarrassé des terroristes de l’organisation de l’Etat Islamique. « Toutes les bandes de terroristes sur le territoire de la Syrie ont été décimées permettant ainsi le recouvrement des territoires que ces hordes occupaient depuis des mois » avait déclaré le chef de l’état-major des forces armées russes le général Valery Gerasimov. 

Le général Gerasimov, l’un des architectes de la défaite de Daech

Le général russe qui dirige le centre de commandement des opérations russo-syriennes contre le terrorisme, avait indiqué que les troupes d’assaut dirigées par le général Suheil et le cinquième corps des volontaires ont nettoyé les derniers bastions de Daech dans la province de Deir ez-Zor, libérant, dans la foulée, les localités de Salihia, El Hreita, El-Katia, et Moussalaha, et assurant ainsi la jonction avec les troupes gouvernementales qui progressaient du sud. « Ainsi, à ce jour, aucun territoire en Syrie n’est sous le contrôle de l’EI » avait assuré M.Gerasimov. De son côté, le président Vladimir Poutine a proclamé, devant des attachés militaires étrangers lors de son point de presse annuel, la défaite totale de Daech sur les deux rives de l’Euphrate en Syrie.

Une intervention et un désastre
Toutefois, Moscou déplore que la présence militaire américaine dans la région d’Al Tanf en Syrie qui ne cesse de créer des obstacles à la prise de contrôle des troupes gouvernementales du territoire syriens notamment ceux limitrophes avec les frontières jordanienne et irakienne. Dans ce contexte, le général Gerasimov avait estimé que la présence militaire américaine dans la région d’Al Tanf n’a plus sa raison d’être. Ainsi, en décembre 2018, le Président Donald Trump avait annoncé que les États-Unis avaient éliminé les djihadistes du territoire syrien. Plus tard, il a ordonné le retrait des troupes américaines stationnées en Syrie. Le 20 mars dernier, il annonce la réduction de la présence militaire américaine à 400 personnes au lieu d’un retrait. Quelque 2.000 soldats américains sont actuellement déployés dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales présentes pour combattre le groupe Etat islamique et entraîner les forces locales dans les zones reprises aux terroristes.


L’armée syrienne reprend des villes en ruines

La décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines déployées en Syrie, était perçue comme un acte de décès de la coalition internationale. La décision avait provoqué l’ire des faucons du Parti Républicain et des alliés de Washington dont la France et l’Arabie Saoudite. Les pressions exercées sur Trump l’ont conduit à revoir à la baisse son ambition évoquant, au demeurant, un retrait graduel à long terme. Si la Turquie y a vu une aubaine pour une reprise du contrôle des zone s kurdes, le Pentagone et ses allies y vu un abandon du terrain syrien aux Russes en prévision des potentiels contrats de reconstruction. 

Le pays est dévasté qui aura besoin de plusieurs années et des efforts colossaux pour se relever.
cela d’autant que les frappes américaines en Syrie ont plutôt tué de centaines de civils et causé la destruction d’infrastructures notamment à Deir Ezzour dans le Sud- Est syrien, selon plusieurs sources médiatiques et des ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales .
A partir de l’été 2016, la coalition internationale conduite par les Etats-Unis a multiplié les frappes en Syrie contre les infrastructures dans ce qu’il a été baptisé la lutte contre les terroristes, une campagne initiée grâce à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU. Or si les frappes américaines visaient principalement Daech, elles avaient aussi détruit plusieurs édifices, usines, ponts et routes en quelques mois au moment où l’armée syrienne s’était lancée à la reconquête de la des territoires sous contrôle des groupes armés L’armée américaine n’a fait qu’accentuer le désastre dans ce pays dont la plupart des villes étaient en ruines à l’image de la ville de Raqqa dont la reprise est considérée comme le succès principal de l’opération conjointe des Forces démocratiques syriennes et de la coalition a été complétement détruite tout comme Homs, Palmyre ou Alep. 

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