Syrie : Fuyant en Turquie, les chefs d’al Nosra ouvrent des commerces
Bon nombre d’émirs de la milice terroriste d’Al-Qaïda le front al-Nosra ont fui la Syrie vers la Turquie. Selon le journal Libanais Assafir, citant une source proche de ces milieux terroristes, cet exil a eu lieu après que le front al-Nosra ait été délogé du gouvernorat de Deir Ezzor par son frère ennemi, Daesh.
Certains de ses dirigeants, dont Abou Maria al-Kahtani et Abou Laïth al-Tabbouki, et Abou Hassan al-Koweïti ont préféré se rendre au sud de la Syrie et plus précisément à Deraa.
Mais, selon la source, une dizaine d’entre eux, des Syriens pour la plupart ont trouvé refuge en Turquie. Ils se sont installés dans plusieurs régions turques, et ne sont nullement inquiétés par les forces de sécurité turques. Pour ceux qui se trouvent en Turquie, ils ont ouvert des commerces grâce à l’argent collecté dans des activités liées au trafic d’hydrocarbures. L’un d’entre eux, connu sous le nom de Abou Saad al-Jorzi était celui qui était responsable de toutes les raffineries de pétrole confisquées par le Nosra. Sa fortune personnelle est estimée à près de 100 millions de dollars.
« Il y a aussi Abou Abdallah al-Kartane qui était le prince de la ligne orientale de Deir Ezzor, ainsi que celui de la ligne occidentale, célèbre sous le sobriquet al-moujahid al-Chami », apprend le journal, citant la même source. Et d’ajouter : « Personne ne sait si ces chefs terroristes ont coupé tout lien avec leur milice et renoncé à toute activité militaires, ou au contraire ils s’adonnent à des activités commerciales comme écran, pour couvrir leurs véritables tâches qui consistent à financer le Nosra ».
Toujours selon le journal libanais, certains des dirigeants du Nosra seraient arrivés en Europe, avec le consentement des services de sécurité de leurs pays. Al-Nosra est par ailleurs financée par l’Arabie saoudite à coups de centaines de millions de dollars. La quasi-totalité des armes détenues par ce groupe entrainé au début de la guerre contre la Syrie par des « techniciens » de l’Otan, a été également financé par le régime pro-sioniste de Ryad.