Symphonie pour la clôture – Le Jeune Indépendant
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Culture

Symphonie pour la clôture

Symphonie pour la clôture

Lors de la clôture de la deuxième édition du Festival culturel arabo-indien, ce jeudi 27 novembre, au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria à Alger, l’Orchestre symphonique national a offert un concert, sous la direction de Amine Kouider, en établissant de belles passerelles entre les cultures dans un florilège de pièces issues du classique universel et du patrimoine musical algérien.

Dans une belle fusion des genres, l’Orchestre symphonique national (OSN) a ravi les spectateurs, interprétant dans la rigueur académique la 5e symphonie du compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893), suivie de la musique composée par le Français Maurice Jarre pour le film Arrisala (Le message, réalisé en 1977 par Mustapha El Akad).

Les pièces Poème symphonique, ballade pour violon, écrite et arrangée par l’Algérien Sid Ahmed Belli, Aâleïki mini salem arrangée par Rabah Kadem, Kalbi ya bladi de Mustapha Sahnoun et Ya rayeh du regretté Dahmane El Harrachi, sont ensuite entonnées au plaisir d’une assistance homogène et recueillie. La pièce Carmina Burana de Carl Orff, montée sur un texte de Rabah Kadem, marquant la fin de la soirée, est rendue dans une interprétation solennelle pleine de détermination.

Les instrumentistes de l’OSN, soutenus par une trentaine de membres de la chorale polyphonique d’Alger (elle était dirigée par le regretté Azizi Hamouli, disparu le 5 octobre dernier) ont brillé de maîtrise et de technique, dans une prestation de haute facture. Les mélodies du terroir algérien et les sonorités orientales des pièces choisies ont empreint le récital de hauteur et de noblesse que le public a pu notamment apprécier dans Rihla, un enchaînement des rythmes goubahi, zendali, chaoui, kabyle, targui et tindi, savamment travaillé et distribué.

Différentes représentations diplomatiques accréditées à Alger, celles des pays participants au festival culturel arabo-indien notamment, accueillies par Nadia Labidi, ministre de la Culture, ont pu saisir des instants de pureté durant lesquels Amine Kouider et l’orchestre, ont judicieusement élevé le patrimoine culturel algérien au rang de l’universalité.

Né en 1967 à Alger, Amine Kouider a dirigé plusieurs grands orchestres de par le monde, dont l’Orchestre du Kirkov de l’Opéra de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre international de Paris (France- de 1998 à 2004) et l’Orchestre philharmonique du Qatar (2010).

Nommé, entre autre, artiste pour la Paix par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture (Unesco), Amine Kouider est également directeur artistique du Chœur et Orchestre philharmonique international en résidence à l’Unesco. Créé en 1992, l’Orchestre symphonique national est lancé en 1997 sous la direction du regretté maestro Abdelwahab Salim, disparu le 26 novembre 1999. Composé actuellement de plus de 80 musiciens, l’OSN est dirigé depuis 2001 par le maestro Abdelkader Bouazzara. 

Le 2e Festival culturel arabo indien, évènement itinérant accueilli cette année par l’Algérie, tenu du 20 au 27 novembre dernier, a connu la participation de huit pays, en plus de l’Algérie et de l’Inde, dont la Palestine, l’Egypte, la Tunisie, le Maroc et le Soudan. Des spectacles, de danse et de musique, des expositions et des projections cinématographiques, sont programmés dans plusieurs salles d’Alger et dans les maisons de la culture des wilayas d’Annaba, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Médéa, Tipaza, Ain Defla et Tlemcen. 

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