Suspension de la Russie du CDH : L’entité sioniste épinglée par Moscou
C’est assez inhabituel, voire surprenant. La diplomatie russe n’est pas restée les bras croisés, surtout après avoir mis en garde des pays occidentaux qui se sont alignés généreusement derrière les positions américaines, lors du conflit en Ukraine.
Cette fois, c’est Israël qui est directement dénoncé par Moscou. L’attaque est frontale et qui n’est pas passée inaperçue chez les observateurs et les milieux politiques et diplomatiques.
Il est vrai que la guerre en Ukraine et ses conséquences géopolitiques ont servi à décanter les positions des uns et des autres et ainsi apparaissent sous leurs vrais visages les amis et les ennemis de la Russie, ainsi que les Etats neutres.
En effet, le ministère russe des affaires étrangères a critiqué les déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid concernant le soutien de son pays à la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies visant à suspendre la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Cette résolution a été votée récemment.
Le ministère russe des Affaires étrangères a publié une déclaration officielle disant : « suite aux propos du ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, concernant le soutien de son pays à la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies de suspendre l’adhésion de la Russie au Conseil des droits de l’homme, nous répondons que cette décision, elle est illégale et politiquement motivée ».
Le ministère russe des AE note que les déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères sont hautement inacceptables et regrettables, et qu’il y a une tentative voilée de profiter de la situation en Ukraine pour détourner l’attention de la communauté internationale du conflit palestino-israélien.
« Comme vous le savez, il y a une violation de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies, alors que le gouvernement israélien continue l’occupation et l’annexion illégales des terres palestiniennes, ce qui a conduit au meurtre des milliers de Palestiniens », souligne encore cette déclaration russe.
Le ministère russe des Affaires étrangères a également souligné que la bande de Gaza est essentiellement devenue une « prison à ciel ouvert » et que des millions de personnes ont dû survivre pendant près de 14 ans dans les conditions du blocus maritime, aérien et terrestre imposé par Israël.
La déclaration conclut : « Il convient également de noter que la voie suivie par Israël pour maintenir la plus longue occupation d’après-guerre de l’histoire du monde est menée avec la complicité tacite