Suppression de l’article 87 bis : Un piège, selon le SNAPAP
Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) considère la suppression de l’article 87 bis comme un piège tendu par le gouvernement qui veut gagner du temps par le colmatage et détourner les syndicats des problèmes de fond qui sont la révision de la grille des salaires et le taux du point indiciaire non révisé depuis des décennies.
Dans un communiqué rendu public hier, le SNAPAP estime que si l’article 87 bis est réellement abrogé le salaire national minimum garanti (SNMG) sera égal au salaire de base de la catégorie 1, à savoir 18 000 DA. Cet amendement provoque une augmentation entre 9 000 DA pour la catégorie 1 et 945 DA pour la catégorie 8 et le salaire minimum d’un travailleur devient comme suit : salaire de base (18.000 DA) + différentes indemnités + IEP (expérience professionnelle) + allocations familiales. Le nouveau mode de calcul du SNMG va aboutir à un salaire minimum net de 23 000 DA, mais cette nouveauté ne concerne pas les travailleurs classés à la catégorie 9, 10, 11et plus, ce que dénonce le syndicat en affirmant que cela est contraire au principe de l’équité, du moment qu’une large catégorie des travailleurs n’auront pas les mêmes avantages que les autres, sachant que l’impact sur le pouvoir d’achat touche tous les travailleurs en Algérie.
Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique revendique une réévaluation de la grille des salaires et du taux du point indiciaire.Pour ce qui est de l’impôt sur le revenu global (IRG), le SNAPAP revendique dans le même communiqué son exonération pour les salaires de 18 000 DA qui aurait dû être effective depuis 2012, avec un changement du barème de calcul de l’IRG qui aurait dû être revu à la baisse à l’occasion de la modification du SNMG en janvier 2012, chose qui n’a pas été appliquée.
La Confédération générale autonome des travailleurs ainsi que le SNAPAP invitent les pouvoirs publics à opter pour une politique salariale qui répond aux impacts sur le pouvoir d’achat. Ils invitent par ailleurs les syndicats autonomes à une rencontre pour le mois d’octobre afin d’envisager une action commune vis-à-vis du nouveau projet du code du travail.