Suivi mitigé de la grève du Cnapest
La grève d’une journée reconductible à laquelle avait appelé le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest-élargi) pour appuyer des revendications socioprofessionnelles a été suivie différemment hier à travers les différentes régions du pays.
L’action intervient à quelques jours seulement de la fin de la grève de deux jours initiée par l’Intersyndicale de l’éducation. Le Cnapest-élargi explique le recours à la grève par l’échec des négociations avec le ministère de l’Education. Il déplore l’absence d’engagements concrets de la part de la tutelle. A Alger, l’appel à la grève a été suivi par la majorité des lycées, selon ce syndicat. « Sur un total de 48 lycées, 27 sont en grève.
Ce qui représente un taux de participation de 56,25% », a précisé ce lundi le porte-parole du Cnapest, Messaoud Boudiba. Au lycée Aïssat-Idir du 1er-Mai, sur un total de 62 enseignants, 39 ont répondu favorablement à l’appel du Cnapest, soit un taux de 63%.
« Nous avons eu une réunion mercredi dernier avec les responsables du ministère ; après six heures de concertation, nous avons constaté qu’aucune solution n’a été engagée pour satisfaire nos revendications, ce qui explique la décision du maintien de la grève », a souligné Messaoud Boudiba.
Le Cnapest a donc décidé d’une grève reconductible. « Si la tutelle campe sur sa position, notre mouvement se poursuivra automatiquement et restera ouvert jusqu’à satisfaction de nos revendications », a-t-il insisté. Par ailleurs, au centre du pays, le suivi de la grève a été partiel, à l’instar des wilayas de Blida, de Tizi-Ouzou et de Boumerdès.
L’appel à la grève a été diversement suivi dans les wilayas de la région ouest du pays ainsi que dans celles de l’est.
Pour rappel, ce mouvement de protestation a été décidé en marge du conseil national de ce syndicat qui a eu lieu les 30 et 31 décembre dernier. Pour ce qui est des revendications du Cnapest-élargi, elles portent, en plus de la révision du statut particulier, sur la révision du système de carrière. Dans sa plateforme, ce syndicat demande l’organisation de concours de promotion et la confirmation automatique des enseignants « retraitables » dans le primaire et le moyen.
Selon le Cnapest, ce corps d’enseignants, comme les professeurs d’enseignement fondamental, doit accéder au grade de base sans formation, alors que la tutelle en exige une année.
Il propose, en outre, la mise en place d’un comité pour la gestion des œuvres sociales et la prise en compte des années du service national et celles de formation dans le calcul des annuités de retraite. Le syndicat revendique aussi l’actualisation de la prime de zone, l’adaptation de la nouvelle grille des salaires, l’application de la médecine du travail, le traitement du dossier du logement et la retraite après 25 ans de service effectif.