Suite aux dernières pluies: Le taux de remplissage des barrages a atteint 40,85 %

Le taux de remplissage des barrages a nettement augmenté grâce aux précipitations enregistrées ces derniers jours. La réserve actuelle d’eau est de 3,137 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 40,85 %. C’est ce qu’a affirmé Ali Boutata, directeur central de maintenance, de contrôle et d’exploitation des barrages à l’Agence nationale des barrages (ANBT).
Contrairement aux mois précédents, la pluie ne s’est pas faite rare ces derniers jours. Les quantités d’eau qui se sont abattues sur plusieurs régions du pays ont permis une « nette » augmentation des taux de remplissage des 81 barrages du pays, notamment dans les régions de l’Est. Le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale a ainsi atteint 40,85 %.
Selon M. Boutata, qui intervenait hier sur les ondes de la radio régionale de Sétif, ce taux est nettement supérieur à celui enregistré à la même période de l’année dernière, qui était de 34,9 %.
Dans les régions de l’ouest du pays, le volume des barrages reste encore faible, avec un taux de remplissage de 19 %. Dans les régions du Centre, il est de 27 %, tandis que le taux le plus fort est enregistré dans les régions de l’est du pays avec 66 %, selon les précisions du même responsable.
En plus du barrage de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, le responsable a fait savoir que les barrages de Kissir, d’Erraguene et de Tabellout, dans la wilaya de Jijel, sont remplis à 100 %. Il en est de même pour ceux de Béni Zid, Zardezas dans la wilaya de Skikda, et le barrage de Mexa, dans la commune de Bougous (wilaya d’El-Tarf).
M. Boutata a, par ailleurs, indiqué que les vannes de déchargement des barrages ne sont pas seulement ouvertes lorsqu’ils sont remplis à 100 %, expliquant qu’« il y a aussi ce qu’on appelle un dévasement pour enlever la vase, ce qui permettra d’assainir ces barrages et d’augmenter la capacité de stockage ». « Les quantités pompées peuvent être augmentées d’un barrage à l’autre pour exploiter toutes les quantités qui entrent dans les barrages avant d’atteindre l’étape de déchargement », a-t-il ajouté.
Il convient de souligner que le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, avait fait savoir que la campagne de dévasement des barrages, lancée en 2020 et qui se poursuivra jusqu’en 2025, visait à enlever plus de 30 millions de m3 de vase, ce qui permettra d’assainir ces barrages afin de pouvoir augmenter les volumes pouvant y être stockés.
Les dernières précipitations, faut-il le souligner, ont apporté beaucoup aux barrages, mais la quantité est qualifiée d’« insuffisante », selon les spécialistes en la matière, compte tenu des capacités de stockage estimées à 9 milliards de m3. Une situation qui a un impact direct sur la disponibilité régulière de l’eau potable, notamment durant la période estivale et surtout sur l’agriculture.
Le scénario des restrictions dans l’alimentation en eau potable, principalement au niveau des grandes villes, risque de se reproduire cet été, surtout que l’Algérie est classée parmi les pays les plus exposés à un très grave stress hydrique causé, entre autres, par la faible pluviométrie enregistrée depuis au moins trois ans.
Pour faire face à cette situation, marquée par le manque de disponibilité des ressources en eau, le gouvernement algérien s’attelle à trouver les solutions pertinentes afin de garantir l’accès à l’eau potable, à travers le recours à d’autres ressources, à l’instar du dessalement de l’eau de mer au niveau des villes côtières, dont Alger, Oran et Béjaïa.
Pour solutionner le problème crucial de la rareté de l’eau, il est question de mettre en place un plan d’urgence en matière de construction de barrages et de stations de dessalement d’eau de mer, ainsi que le traitement et le recyclage des eaux usées qui seront réutilisées dans divers secteurs d’activités économiques, dont notamment l’agriculture.
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