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Nationale

Structuration de la communauté universitaire : Des initiatives en gestation

Structuration de la communauté universitaire : Des initiatives en gestation

Dans le sillage des rencontres initiées par les différentes corporations de la scène nationale, la communauté estudiantine peine à se structurer et à aller vers une rencontre englobant les diverses universités à l’échelle nationale.
Le remous qui secoue la classe politique et même la société civile fait tache d’huile pour gagner les étudiants qui ont du mal à s’organiser.
Après deux rencontres préparatoires, les universitaires ont décidé d’’annuler la tenue d’une troisième prévue ce samedi à Alger. Il semble que la pomme de discorde est autour de plusieurs questions. Telle la représentativité de l’ensemble des étudiants des différentes structures universitaires existant au niveau national. Un problème qui en dit long sur le manque de maturité politique chez les étudiants et qui risque de faire voler en éclats tous les efforts consentis par des milliers d’étudiants qui sortaient depuis la première semaine du mouvement populaire né le 22 février dernier pour réclamer le départ du système de « la 3issaba » et le changement radical.
Selon un des coordinateurs de ladite rencontre, Adane Chebine, doctorant en sciences politiques, l’objectif principal à travers la réunion des étudiants était de tenter de dégager une feuille de route inspirée des revendications populaires, en vue de la proposer le jour de la conférence nationale censée rassembler tous les acteurs de la scène nationale autour d’un dialogue inclusif.
Mais, à défaut d’une coordination efficace à même de consolider les efforts des différentes initiatives, dont la création de quelques pôles au sein des universités, la communauté universitaire risque fort de passer à côté d’une opportunité en or et historique. Une opportunité de jouer, pour la première fois, un rôle crucial dans la proposition d’une sortie de crise et du blocage politique qui secouent le pays depuis quelques mois. Cela d’autant que les étudiants ont été exclus de la rencontre nationale de la société civile tenue le 15 juin passé au siège du CNAPESTE et qualifiés même par certains congressistes de « très jeunes et pas matures » pour assumer une telle mission et participer à des rencontres d’une envergure similaire. Les étudiants qui ont, certes, fait preuve d’une détermination inédite à faire entendre leur voix et défié les dispositifs sécuritaires les plus drastiques pendant quatre mois, que ce soit dans la capitale ou ailleurs. Mais il se trouve qu’ils ont trop tardé à se structurer et coordonner davantage après que le mouvement populaire a atteint son pic et sa maturité en tant que phénomène politique, nous explique Adnane, spécialisé en gestion des conflit et construction de la paix. De ce fait, regrette-il, la possibilité de voir émaner une proposition de solution à la crise des campus universitaires se dissipe de plus en plus. Cela veut-t-il dire qu’au-delà de la contestation sans relâche dans la rue, les étudiants sont loin de posséder le degré de maturité politique nécessaire leur permettant de réussir leur élan révolutionnaire ?
Ces étudiants que le terrain a pu réunir massivement et les unir quelles que soient les obédiences idéologiques et les visions politiques, n’arrivent pas aujourd’hui à se rassembler autour de la même table pour débattre de leur avenir commun.
Une situation d’incapacité et de confusion qui risque de compromettre ce prestigieux statut de « locomotive du mouvement populaire du 22 févier 2019 ». 
Aziza Mehdid



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