Stéréotypes et stigmatisations – Le Jeune Indépendant
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Op-Ed

Stéréotypes et stigmatisations

M. Ahmed Benbitour propose un programme de sauvegarde de la nation algérienne. En tant qu’élite de nos élites politiques, il est de son devoir de se manifester, si ce n’est d’être le chef de file d’une opposition politique, pour contribuer ou d’afficher une alternative au système actuel, dans son organisation sociale et son administration. C’est vital dans une démocratie.

Seulement, la lecture de sa contribution nous révèle, que sa première partie est consacrée, non à ce qu’il appelle un diagnostic, mais à son « état d’âme », à une conscience ou une connaissance subjective de la nature du pouvoir actuel, avec de forts relents de ressentiments à son égard : autoritarisme, paternalisme, patrimonialisme, en reprenant à son compte les stéréotypes d’une opposition en manque d’imagination politique – la rente, la prédation, la corruption, la déliquescence de l’état ect…-

S’appuyant sur ces épiphénomènes qui surgissent dans toute société et se modulent selon les époques, il prédit une sombre situation économique qu’induirait, tout à la fois, une baisse tendancielle de la production et des prix, de la hausse de la consommation domestique, une mauvaise gestion budgétaire – la lecture qu’il fait des budgets différenciés entre 2010 et 2016 est illisible, aucune analyse objective n’est faite sur les fluctuations des prix et par conséquent sur celles des budgets, il entretient intentionnellement une confusion pour abuser les lecteurs-.
Mais l’actualité de ces derniers mois bat en brèche ses assertions : hausse de la production, régulation des prix vers une tendance d’équilibre, politique et budgétaire plus réaliste -dépenses plus ajustées aux recettes-.

Relation entre technologie dominante et construction institutionnelle
Par une rétrospective sur les causes des transformations de mode de vie des sociétés, il nous instruit que c’est la ou les nouvelles technologies qui les déterminent et ce à tous les stades de changement qui se sont opérés dans les sociétés.

1- Prenant exemple sur le système féodal, il affirme que c’est la domination de la technologie agricole qui était prenante -alors que le matériel aratoire était rudimentaire- .
En vérité, la féodalité reposait sur un lien de dépendance entre seigneurs et leurs vassaux ; seigneurs (classe de guerriers) qui accordaient des fiefs à un vassal ou en servage à des serfs pour l’exploitation des terres à leur profit en échange d’une protection.

L’économie agricole, secteur primaire, était dominante à cette époque en Europe. C’est le seul continent à avoir connu le système féodal.

2- Le renversement du féodalisme serait le fait de l’Etat nation encouragé par une -hypothétique- alliance entre le capital et le syndicat : c’est une contre vérité.
L’histoire enseigne que c’est la bourgeoisie -formée par une classe marchande (l’horizon marchand s’était élargi aux autres continents) et du capitalisme en développement-, né à l’ombre du féodalisme structuré en trois (3) ordres : la noblesse, le clergé et les tiers-état, qui s’est « individualisé et intéressé à substituer, au système de féodalité un ordre des choses à sa mesure et conforme à ses intérêts » écrivait en substance Yves Lacoste. C’est la conquête du pouvoir par cette nouvelle classe qui va refonder la société politique en chassant la noblesse et le clergé.
Cette bourgeoisie s’est confondue avec le capitalisme qui par son initiative (ses intérêts) a investi dans la recherche et le développement des sciences et des techniques pour innover et produire de nouveaux outils de travail ou machinisme pour démultiplier et diversifier les produits de consommation, soit pour les ménages, soit pour les industries ou les entreprises.

Cette doctrine économique va exacerber les rapports de classes et induire des rapports de forces pour le captage du surplus économique.
Ces rapports de force s’exprimeront à travers un système de représentation qui le rendrait légitime.
Cette lutte dont le moteur est la contradiction d’intérêts entre le capital et le salariat, impulse une forme d’organisation politique et sociale qui tend vers une meilleure répartition des richesses, qui contribueront de plus en plus à améliorer les conditions socio-économiques des couches de plus en plus large de la société.

Toutes les innovations scientifiques et techniques découlent du développement de ce système capitalistique pour son expansion.

Tout l’étalage de la sémantique du langage de la connaissance et des nouvelles technologies de pointe dont il nous gratifie, sont d’une part les fruits de la profusion productive que ce système a engendrée et engendre par l’accumulation primitive du capital, du savoir et du savoir-faire dans le processus historique européen, mais en arrière pensées, en rappelant ces évidences M. Benbitour se positionne comme homme du savoir tout en tentant de railler ceux qui gouvernent -sur les langues à enseigner-, sans prendre conscience qu’il reproduit les mêmes clichés stéréotypes et stigmatisation dont nous affublent les revanchards et les nostalgiques de l’Algérie de papa -barbarie, négation de la civilisation- ceux là même qui avaient asservis nos parents et nos grands-parents, qui toujours à l’afût pour assouvir leur vengeance, exulte à la moindre incartade du peuple algérien.

Mise en garde
Il nous alerte sur l’influence occidentale, particulièrement américaine, par son modèle de consommation porté par sa puissance médiatique – il enfonce une porte ouverte – pour nous mettre en garde de ce que nous avons subi et que nous subissons -à notre corps défendant-.
Il nous avertit également sur une compétition à venir entre les trois économies – Chine, Inde et Etats-Unis (sous estime-t-il l’Europe ?) – alors qu’elle bat son plein et que d’autre part elle constitue une opportunité pour nous afin d’échapper à une phagocytation par l’occident.

La feuille de route pour la mobilisation
Cette mobilisation est nécessaire pour bouter hors du pouvoir les dirigeants actuels. Il faut provoquer la chute du régime, préconise-t-il, pour commencer la vraie transition démocratique.

Comment ? Recette : essayons d’ordonner son plan d’action
1. Mettre de l’ordre dans l’espace politique parce que l’on passera de la peur du connu à la peur de l’inconnu d’où :
– Mobilisation pacifique.
– Construction d’une autre culture politique fondée sur le pluralisme.
– Gestion des conflits par le dialogue et la concertation.
– Prise en charge des divergences.
Ceux-ci constituent les conditions de préparation et de mobilisation des acteurs de la transition pour la mise en œuvre d’un programme politique.
Faisons une pause ! M. Benbitour ne nous instruit pas :
– Sur sa méthode et sa capacité de mobilisation pacifique de notre peuple.
– Sur sa géniale conception d’une autre culture politique quand des nations se sont déchirées et se déchirent pour y converger et s’en imprégner
– Quant à la gestion des conflits et la prise en charge des divergences : elle suit son cours
2. Mise en place d’un programme politique
– Constitution d’un état moderne fort de ses institutions.
– Renforcer l’état de droit.
– Promouvoir l’indépendance financière des associations.
– Encouragement de la lutte contre la corruption.
– Décentralisation régionale.
– Stimuler la compétition politique.
– Rapprochement entre gouvernant et gouverné par une bonne gouvernance – suit une litanie de bonnes intentions, d’effluves émanant d’un collectif – confluant dans une parfaite harmonie.

Ouf !
Quelle appréciation ou évaluation faire de ces bonnes dispositions si ce n’est de se rendre à l’évidence que c’est un programme volontariste et bienveillant annonçant la création de la cité idéale. Une société où « tout le monde est beau tout le monde est gentil »
Il traduit toute la bonhomie de son auteur.

Mais continuons, parce que ce programme nécessite une stratégie et une démarche.
a- Une stratégie de promotion
– Une large mobilisation collective -comment et par qui ?-
– La mise en place des outils et des mécanismes indispensables pour l’atteinte de l’objectif défini –quels sont-ils ?-
– La sécurisation du processus -par qui ?-
– Un partenariat politique -avec qui ?-
– Pour réussir cette stratégie il faut s’engager sur une transition démocratique négociée, réussie et sans violence -qui doit assurer cette transition ?-

M. Benbitour exprime un souhait de mise en place de mesures d’accompagnement de son programme.
b- Différentes démarches à envisager pour le changement.
– Le changement mené de l’intérieur du pouvoir en place.
– Le changement négocié entre le pouvoir et l’opposition.
– Le changement suite à une explosion sociale.
– Le changement par un coup d’Etat militaire.

Le plus probable est l’explosion sociale vu les difficultés matérielles, aussi est-il nécessaire de passer par un changement négocié dans les plus brefs délais pour éviter d’encourir ce qui se passe en Syrie, en Irak, en Libye ou au Yémen. M. Benbitour se confine encore dans ses épanchements.

Feuille de route de la mise en œuvre du programme de sauvegarde
Elle procède du même état d’esprit de son auteur, un bouleversement des instituions et des mentalités :
– Refondation de l’état
– Refondation de l’école
– Refondation de l’économie
– La promotion des compétences
– La maîtrise de la numérisation

Une simple question dont la réponse est complexe : quelles sont les compétences qui auront la lourde tâche de la construction de ces nouvelles institutions et non la moindre mission, de promouvoir les compétences ? Pour M. Benbitour tout l’appareil d’Etat avec ses prolongements doit disparaître pour lui substituer un nouvel Etat « ex-nihilo », par la grâce de son « bon vouloir » puisque même les ressources humaines sont à promouvoir -par qui ? par lui ? de quoi donner le tournis !-

La garantie de la sécurité pour tous
Par une révolution des mentalités due à la « grâce gratifiante » de M. Benbitour, toutes les composantes de la société débattrons dans le cadre d’un Etat devenu « pérenne », des solutions, l’administration restructurée sera au secours de tous, reconstruira, préviendra les conflits dans le cadre d’une justice pour tous.
Une nouvelle doctrine militaire (!?) moderne et modernisée pour une armée tournée uniquement sur la défense nationale et renforçant ses capacités -Fait-elle autre chose ?-
La sélection des fonctionnaires et des responsables politiques sera fondée sur la compétence, l’intégrité et le mérite – à partir de quel moment sera-t-elle réalisée ? après leur promotion par son programme ? Soyons sérieux !- M. Benbitour revient sur la fondation d’une école qui sera performante -par un vœu pieux ?-

La refondation de l’économie
a – Les ressources humaines
L’allocation des ressources doit être orientée surtout sur la valorisation des ressources humaines qui seront incommensurables sur le développement socio-économico-culturel – c’est imparable ! –
Mais encore une fois qui forme qui ?
Le problème fondamental qui s’est posé à l’Algérie, dès le lendemain de l’indépendance est ce lourd héritage d’une majorité écrasante d’une population analphabète. Il faut savoir que déjà vers la fin des années 1940, M. F. Abbas dans sa réponse à un délégué financier colon, qui lui assenait que la France a apporté la civilisation, il lui rétorqua « Oui la France a construit des barrages, des ponts, des routes, des ports au service exclusif de la colonisation, mais n’a pas formé les ressources humaines musulmanes ».
Le problème de la formation des ressources humaines, qui est crucial, nécessite un débat de fond et une prise de conscience profonde de toute notre société : Contentons nous de dire que c’est un produit culturel, d’une ambiance culturelle nationale.

b- Une économie décentralisée
Il prône une gestion économique décentralisée avec quinze pôles régionaux d’investissement et de développement avec tous les instruments techniques d’accompagnement et d’identification des secteurs prioritaires, en impliquant la citoyenneté avec la participation de tous pour la lutte contre la pauvreté et un investissement massif ect…, récoltant au bout, un modèle de vie commune idyllique. C’est la même rengaine débitée au niveau national qu’il réchauffe au niveau régional.

c- Civilité et moralité
La moralisation de la vie publique, où régnerait, l’égalité des droits, la justice sociale, la liberté d’opinion, les civilités, l’ordre, une bonne éducation civique, et, où seraient proscrit la corruption, les passe-droits, la hogra, que nous promet M. Benbitour n’est qu’un mirage chimérique qu’il nous miroite.
La société algérienne a sa propre culture, en perpétuelle évolution, par le jeu de ses contradictions internes qui provoquent ses changements, son développement naturel.
« Il faut être en phase avec les mouvements de sa société et accompagner les conditions de sa transformation pour prétendre à en être le leadership ».

d- Les politiques sectorielles
Leurs développements seraient conditionnés
1- Par une libération des initiatives par des incitations juridiques de droits et devoirs et leur sensibilisation sur l’incidence de leur contribution au bien-être national
2- Des mécanismes financiers plus souples et transparents.
3- L’interface entre tous les secteurs de l’économie et l’université.
4- Soutien à l’extension des terres agricoles et de pâturage, en aménageant des espaces verts et leur protection d’une urbanisation sauvage au nord comme au sud avec une politique de soutien aux agriculteurs locaux et à l’encouragement d’installation de nouveaux, et ce, dans toutes les régions soit les plaines, les hautes plaines, les montagnes ou les nouvelles terres, pour tous types d’exploitations (individuel, collectif, entreprise) ; amélioration des techniques d’exploitation, par la formation, la mécanisation, l’adaptation des semis à la nature des terrains, et l’entretien des cultures.
5- La politique industrielle doit être basée sur des secteurs qui assurent une large intégration disposant d’avantages comparatifs ; réadapter l’industrie lourde aux nouvelles réalités :
Alliance des entreprises publiques et privées avec des joint-ventures avec les sociétés étrangères de renom, et de partenariat avec les firmes internationales ; cet ensemble sera accompagné de plate-forme, vecteur des services de hautes technologies à la disposition de tous les secteurs.
6-Enfin une foultitude d’actions, d’incitations et d’encouragements à la mise en place et à la création d’activités culturelles, touristiques, de revalorisation du patrimoine national matériel et immatériel.

L’architecte de cette politique sectorielle articule par la pensée, toutes ces activités dans un cadre structurel, organisationnel et interactionnel dans une parfaite mécanique réglée et huilée ; toutes les filières sont ordonnées, organisées et connectées dans une parfaite complémentarité pour finaliser le ou les produits de leur compétence ; toutes les activités subsidiaires qui lui sont subordonnées sont recensées et intégrées de sorte que la maîtrise de ces métiers ne souffre d’aucune déficience de nature à altérer les fruits de leur production.
Donc aucun facteur de production n’est négligé : les équipements, le matériel de dernière génération et toutes les technologies, seront disponibles, le personnel hautement qualifié et performant, le financement sera assuré, le tout dans une parfaite symbiose.
On ne pourra qu’atteindre un stade de développement de haute performance ordonnée comme une mécanique d’horloger où tout est synchronisé.
Proposer un programme réglé comme du papier à musique par la seule force de sa proposition c’est s’abuser et abuser ceux qu’il veut charmer.
Mais la réalité est amère. C’est une construction platonique que M. Benbitour s’est évertué à représenter pour tenter de séduire non les réalistes mais les idéalistes qui comme lui vaguent dans les nuées.

La réalité historique de l’Algérie
Nous sommes un pays en voie de développement après avoir été « plongé » dans une longue léthargie par le fait colonial, qui non seulement, nous a dépossédés et déculturés mais nous a relégués à la marge de toute civilisation.
Ces conditions héritées de la décolonisation, ont été les facteurs déterminants du sous-développement de notre pays, au lendemain de son indépendance aggravée par une majorité de citoyens incultes, à leur corps défendant, dépourvus d’institutions, sans moyens de réalisation ni de production. Tout était à construire avec une économie exsangue, une main-d’œuvre par conséquent défaillante.
C’est à cette situation que le peuple algérien a dû faire face depuis le recouvrement de sa souveraineté.
Malgré cet handicap les algériens se sont mobilisés et ont pu transformer leur environnement de manière évolutive et ont amélioré leurs conditions et changé leur mode de vie, et souvent, accédé à la modernité.
Si la rente pétrolière a contribué grandement à cette amélioration, le développement des ressources humaines a été le facteur ralentisseur et particulièrement bloquant.
Le problème fondamental est celui de la formation et de la culture technique –quitte à nous répéter-, du savoir-faire et managérial, qui ne s’acquièrent que dans le long terme et par un transfert de know-how.
C’est cette donnée incontournable qui conditionne l’émergence d’une économie performante qui impulserait notre pays au rang des pays émergents et plus tard à celui des développés.
Le volontarisme de M. Benbitour manque de réalisme.
Une politique-fiction imaginée et non un problème politique basé sur les capacités actuelles de la société algérienne.

L’errance politique
Il est patent chez nombre d’universitaires, ayant occupé de hautes fonctions, mais passé à l’opposition, à l’instar de M. Benbitour de ne pas s’interroger ou de ne pas faire l’effort de s’investir dans l’introspection nationale ou dans une maïeutique d’ensemble pour évaluer nos capacités réelles sur le plan intellectuel et culturel, afin de déterminer ce que nous pouvons faire et ce que nous devons faire, en fonction de nos potentialités actuelles et de l’état d’esprit de toute la société.
Eux plus que d’autres, parce qu’ayant pénétré le système et exercé des responsabilités, position qui avec le recul et l’observation réfléchie leur aurait permis de saisir la problématique d’ensemble, qui se passe non seulement dans les rouages de l’état, mais dans toute la collectivité nationale.
On ne s’improvise pas homme politique par réaction, à un parcours personnel contrarié.

Séquelles coloniaux et leurs effets pervers
Notre peuple jusqu’à l’indépendance vivait en marge de la modernité, mieux, il était asservi par cette modernité. Aimé Césaire écrivait dans son discours sur le colonialisme « Je parle de millions d’hommes arrachés à leur dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse » ou encore « on me parle de civilisation, je parle de prolétarisation, et de mystification », « même si le peuple demeurait, la nation sommeillait » disait-il en résumé.
C’est tiré de cette réalité traumatisante et invalidante que la nation algérienne a recouvré son indépendance et a repris dans la difficulté son destin entre ses mains.

Malgré une population à plus de 93 % d’analphabètes, avec l’équation de qui doit former qui ? -notre pierre d’achoppement- une économie dépourvue et un environnement international hostile, cette nation a pu relever la tête, et est reconnue aujourd’hui comme puissance régionale.
Il est aberrant et contreproductif de vouloir faire le parallèle avec l’occident dont la renaissance remonte au XVI siècle qui a subi l’inquisition, menée de guerres de religion, ensuite les guerres d’expansion et d’occupation, les révolutions de classes puis a connu l’évolution des techniques, la révolution industrielle, les luttes de pouvoir entre l’Etat et l’Eglise, les deux guerres mondiales, le plan Marshal, -périodes pendant lesquelles on était sous domination étrangère (pour rappel)- les nouvelles technologies, le numérique dans la continuité, de manière évolutive et cumulative.

PS : Cette perception de la politique, on la retrouve, à quelques nuances près, dans toutes les tendances politiques de l’opposition, qui s’illustrent par des phrases « assassines », par des expressions choc ou virulentes à l’encontre des autorités ou de ceux qui les représentent, dans le but évident de les exposer à la vindicte populaire, ou, dans les meilleurs des cas pour les disqualifier.
Leurs récriminations se focalisent sur ce qu’ils considèrent comme étant un échec et une incapacité des tenants du pouvoir à réaliser une économie performante et moderne à l’image des pays développés ou du moins émergents, tout en s’exonérant de proposer une alternative politico-économique, la mieux adaptée à notre milieu socioculturel et économique, à nos réalités socio-historiques, comme voie de développement.
Il faut que nos associations politiques s’interrogent.
Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, l’ont peut être compris. Ils y travaillent. Probablement.

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