Stellantis lance la marque italienne officiellement : Les voitures Fiat entre 2 635 000 et 4 590 000 DA
Le top départ pour la commercialisation de la première FIAT a été donné ce dimanche. Désormais, les Algériens peuvent commander leur voiture à partir de demain et la recevoir dans un délai de 45 jours. Le retour de l’importation des véhicules relance l’activité de l’automobile, en « inertie » depuis près de quatre années, la finalité et l’objectif étant de bâtir une réelle industrie automobile dans le pays.
C’est Hakim Boutehra, directeur exécutif de Stellantis El Djazair, qui a dévoilé le type et le prix des voitures qui vont être commercialisées à partir de demain, lors de la cérémonie de lancement de FIAT en Algérie, organisée ce dimanche à l’hôtel Sheraton. Il s’agit de trois véhicules de tourisme et trois modèles de véhicule utilitaire. Les prix sont respectivement fixés comme suit : FIAT 500 hybride à 2 635 000 DA, FIAT 500x à 3 790 000 DA, et enfin la Tipo au prix de 2 995 000 DA pour les voitures de tourisme. Pour ce qui est des voitures utilitaires, Doblo, Scudo et Ducato, les prix sont respectivement de 3 259 000 DA, de 3 900 000 DA et de 4 590 000 DA.
Il a, en outre, souligné la participation de FIAT à la vision industrielle de l’Algérie et sa participation à cette dynamique. Il a surtout mis en avant le réseau de distribution de FIAT en Algérie, qui sera présent dans 28 wilayas, avec pas moins de 30 points de vente à partir de ce mois de mars, pour atteindre 40 d’ici à la fin de l’année. Pour ce qui est des emplois, il a affirmé qu’environ 360 employés sont recrutés pour le service des ventes et 1 200 pour l’après-vente, signalant au passage la formation de la main-d’œuvre selon les normes internationales.
50 000 véhicules vont être importés d’ici à la fin de l’année en cours. Ce chiffre sera ajusté en fonction de la demande et des commandes, selon les précisions de Samir Cherfan, directeur des opérations du Groupe Stellantis pour la région MENA. Il a également, en réponse à une question sur les prix des voitures commercialisées en Algérie et qui serait au-delà des moyens de la classe moyenne, affirmé que « les prix étaient soigneusement étudiés » et que les voitures FIAT commercialisées en Algérie sont les mêmes que celles sur le marché international et avec les mêmes technologies, et à des prix compétitifs.
Des prix qui devraient baisser quand l’industrie automobile sera établie. « La fabrication locale permettra de réduire davantage les coûts de production et, par conséquent, les prix de vente », a-t-il précisé. Ce dernier est, par ailleurs, revenu, dans son allocution, sur les délais « extrêmement courts » pour arriver à la commercialisation effective de la voiture FIAT en Algérie, soulignant les ambitions du groupe de devenir leader dans la région MENA, avec plus de 22 % de parts de marché.
D’autres opérateurs ont également déposé leur demande pour avoir une autorisation de commercialisation des voitures en Algérie. Ahmed Zaid Sale, directeur central du développement de l’industrie au ministère de l’Industrie, a en effet fait savoir qu’il y a eu le dépôt de 73 demandes au niveau de la plate-forme numérique pour garantir la transparence. On a octroyé 35 agréments provisoires et trois agréments définitifs. « Dans l’attente de statuer sur 11 demandes, examinées par le comité technique pour obtenir l’agrément définitif, il y aura 14 opérateurs qui vont commercialiser les véhicules de leurs marques respectives sur le territoire national », a précisé ce responsable, soulignant l’objectif principal, à savoir celui de produire local.
L’industrie automobile comme objectif
Après la commercialisation de la première FIAT en Algérie, les yeux sont rivés sur le projet de construction automobile en Algérie, d’autant que c’est l’objectif recherché par les pouvoirs publics.
C’est d’ailleurs ce qu’a indiqué le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, affirmant que la commercialisation des voitures FIAT en Algérie « est une vraie réussite ». « Cela permettra d’alimenter le marché de véhicules neufs après une perturbation de presque quatre années et, ainsi, en finir définitivement avec la crise dans cette filière », a précisé le ministre, soulignant les efforts déployés par le département de l’Industrie, en application des instructions du président de la République.
L’objectif, a-t-il précisé, est de bâtir une vraie industrie automobile en Algérie. Chose qui va se concrétiser avec l’entrée en production de l’usine de FIAT à Oran. Le ministre, qui se fie aux assurances des responsables de FIAT, a affirmé que la première voiture made in Algeria sera prête au mois de novembre ou de décembre de l’année en cours, évoquant sa visite, ce lundi, dans cette usine. Soulignant la transparence dans le choix de ce partenaire, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a, en outre, félicité les responsables de FIAT qui ont fait preuve de ténacité, ce qui a permis d’arriver à ce résultat aujourd’hui. « C’est le départ d’une grande partie de ce projet par la commercialisation, en attendant la production, très prochainement, à partir de l’usine d’Oran », a-t-il ajouté, signalant, dans sa déclaration à la presse, le respect des délais et le sérieux dont a fait preuve ce constructeur automobile.
Ahmed Zaid a, de son côté, affirmé que la production des véhicules FIAT va donner un élan pour l’ensemble des opérateurs qui voudraient se lancer. L’objectif est aussi celui de réaliser une intégration locale et une industrie complémentaire. « Nous sommes en discussion avec la maison FIAT pour dépasser les objectifs tracés. Nous travaillons sur l’intégration locale en associant les opérateurs et les sous-traitants », a-t-il expliqué, affirmant que FIAT est en train de travailler pour les associer à ce projet. C’est dans cette perspective que s’inscrit FIAT Algérie.
Samir Cherfan a, en effet, affirmé que « le projet FIAT Algérie, c’est aussi un projet d’intégration nationale. Nous sommes engagés à développer le tissu local fournisseur, développer sa performance et aussi le savoir-faire dans ce secteur ». Il a évoqué les partenariats avec les ministères de la Formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur.
Le taux d’intégration sera, a-t-il précisé, de plus de 30 % en 2026 pour atteindre les 40 % au-delà de cette année. S’agissant de la production locale des véhicules, il a fait savoir que quatre modèles sont concernés pour un premier temps, incluant la FIAT 500 et Doblo. La première sortira des lignes de production avant la fin de l’année, et d’ici à 2026, plus de 2 000 emplois directs sont prévus. Ce responsable n’a pas manqué de souligner « le rôle majeur » de l’Algérie dans cette stratégie d’industrialisation.