Statoil annonce le retour de son personnel à Tiguentourine
La compagnie norvégienne Statoil a annoncé lundi le retour de son personnel à Tiguentourine, 19 mois après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à cinq de ses employés
Statoil ASA a décidé de reprendre ses activités à In Amenas après la mise en place d’importantes mesures de sécurité », a précisé la compagnie dans un communiqué, ajoutant que des mesures similaires ont également été étendues à d’autres sites de production.
« Il a été constaté une véritable améliorations des mesures de sécurité », a encore indiqué la compagnie norvégienne.
Statoil a également relevé que « les autorités algériennes ont mis en place des mesures de sécurité en plus de celles décidées par le consortium » qui dirige l’usine de Tiguentourine. Le site gazier est dirigée par le consortium BP (45,9 %), le norvégien Statoil (45,9 %) et la compagnie nationale Sonatrach (8,2 %). La japonaise JGC s’est jointe pour prendre en charge le projet de developpement du site gazier qui produit au moins 9 milliards de M3 de gaz par an soit 18% de la production nationale.
Suite à l’attaque de Tiguentourine Statoil avait diligenté une enquête interne pour déterminer les circonstances de l’attaque qui a coûté la vie à 37 ressortissants étrangers, dont cinq Norvégiens et neuf Japonais tous exécutés par les preneurs d’otages suite à l’assaut mené par les forces de sécurité algériennes. L’attaque qui a été lancée par 32 terroristes, dont des Egyptiens, des Mauritaniens et des Canadiens affiliés à Al-Qaïda, contre le site d’exploitation gazière de Tiguentourine, situé à 45 km à l’ouest d’In Aménas, s’est soldée par la mort de 29 d’entre eux et l’arrestation de trois autres.
La prise d’otage qui a duré quatre jours avait commencé à l’aube du 16 janvier, lorsque les terroristes, fortement armés, en provenance de Libye et équipés d’armes récupérées dans ce pays, ont, à bord d’une dizaine de véhicules 4×4, tendu en premier lieu une embuscade à un autobus transportant des travailleurs expatriés alors qu’il quittait la base de vie et se dirigeait vers In Aménas. L’attaque a échoué grâce à la riposte des soldats de l’ANP postés dans une caserne proche.Un Algérien, un Britannique et trois Japonais ont péri dans cette embuscade. L’attaque de l’autobus était destinée à faire diversion pour permettre à un autre groupe d’occuper la base de vie.
Au lendemain du dénouement de la prise d’otage, le chef de la diplomatie norvégienne Espen Barth Eide avait affirmé qu’Oslo disposait de rapports prouvant qu’il y a bien eu des complicités au sein du personnel du complexe gazier lors de cette attaque, mais sans préciser la nationalité des complices.