Sputnik V et Sinovac fabriqués en Algérie à partir de Septembre

L’Algérie commencera à produire localement le vaccin anti-Covid-19 russe, Sputnik V, , et celui chinois, Sinovac, au mois de septembre prochain, a annoncé ce mardi le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed.

Ainsi, l’Algérie est l’un des cinq pays africains à annoncer la fabrication du vaccin contre le coronavirus. Une étape très importante pour le continent, au moment où de nombreux pays souffrent de difficultés d’approvisionnement en vaccin contre la Covid-19, compliquant davantage le déroulement des campagnes de vaccination. Le ministre Benbahmed a fait savoir, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, que ces vaccins seront produits dans les laboratoires de Saidal dès le mois de septembre. «En plus du vaccin russe anti-Covid Sputnik V, l’Algérie produira également le vaccin chinois», a-t-il fait savoir.

Benbahmed a affirmé que les préparatifs techniques menés par la société pharmaceutique Saidal, avec les parties russe et chinoise pour produire les deux vaccins, touchaient à leur fin. «D’ici la fin du mois en cours, des techniciens chinois viendront pour préparer 6 des matières premières. Et comme prévu, dès septembre, nous aurons un premier vaccin fait puis un deuxième», a-t-il souligné. Comme l’Algérie, plusieurs pays en Afrique veulent développer la fabrication des vaccins.

Le Maroc se dit prêt à lancer la fabrication du vaccin fabriqué par le laboratoire chinois Sinopharm, sans donner de date précise. L’Egypte produit déjà le vaccin chinois Sinovac depuis la fin du mois de juin. Le Sénégal va également produire des vaccins à horizon 2022. En Afrique du Sud, les premières doses du vaccin de Johnson and Johnson doivent sortir des usines d’ici à la fin de l’année. Il convient de rappeler que depuis le lancement de la campagne de vaccination contre le coronavirus en Algérie, vers la fin janvier, seulement deux millions de personnes sur les quarante-cinq millions d’habitants ont été vaccinées. Les autorités ne cessent d’inciter les citoyens à aller se faire vacciner afin d’atteindre l’immunité collective et rompre ainsi la chaîne de transmission du virus.
500 000 litres d’oxygène produits quotidiennement.

Par ailleurs, et concernant la production de l’oxygène médical, le Pr Benbahmed a indiqué que l’Algérie est passée de 120 000 à 500 000 litres/jour. «Cette semaine, nous sommes au maximum de notre production, 500 000 litres/jour, grâce à l’un des producteurs qui a ajouté encore 50 000 litres de production puisqu’on produisait avant 450 000 litres/jour», a-t-il fait savoir.
« Il est vrai qu’il y a eu de petites perturbations la semaine passée par rapport à l’un de nos producteurs qui devait, techniquement, revoir ses installations, ce qui a été fait», a-t-il ajouté.

Le spécialiste et membre du comité scientifique a expliqué que son département a réuni, lundi soir, tous les opérateurs, en présence des ministres de l’Intérieur et de la santé, pour passer en revue l’ensemble des moyens des producteurs. Il a précisé, dans ce sens, que cela permettra de gérer au mieux la disponibilité de l’oxygène dans les hôpitaux.

Selon le ministre, le problème se pose actuellement dans l’acheminement de l’oxygène vers les structures hospitalières, qui ont parfois des installations insuffisantes en termes de capacité de stockage. «Un hôpital qui a, par exemple, une cuve qui lui permet de tenir en temps ordinaire 15 jours ne peut tenir que 24 à 48 h en temps de Covid. Il faut donc faire les rotations nécessaires afin d’éviter la rupture de l’oxygène dans ces établissements», a-t-il expliqué.