Spoliation des terres en Cisjordanie : L’Onu et Paris «inquiets»
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon s’est déclaré lundi « très inquiet » de la décision d’Israël de s’approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie. M. Ban, cité par son porte-parole, rappelle que pour les Nations Unies la colonisation est « illégale au regard des lois internationales » et fait obstacle à une solution à deux Etats pour régler le problème israélo-palestinien.
Or, ajoute-t-il, « saisir une aussi large superficie de terrain risque d’ouvrir la voie à la poursuite de la colonisation ». M. Ban demande donc à Israël de « tenir compte des appels de la communauté internationale et à s’abstenir de toute activité de colonisation et à respecter ses engagements » internationaux.
Israël a décidé de déclarer propriété 400 hectares proches de la colonie de Gva’ot, dans les environs de Bethléem. De son côté, la France a condamné elle aussi l’annonce des autorités israéliennes de spolier 400 hectares de terres en Cisjordanie occupée et les a sommées à « revenir sur leur décision ». Paris « condamne » et « exige des autorités israéliennes à revenir sur leur décision », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Romain Nadal.
Il s’agirait d’une confiscation de terres « sans précédent » par son ampleur depuis les années 1980, s’est alarmée l’organisation anticolonisation « La Paix maintenant », tandis que les responsables palestiniens se taisent honteusement, craignant que leurs avantages matérielles (Argent, femmes, alcool…) ne soient retirés sans préavis par Tel Aviv.
La Ligue arabe et l’OCI (Organisation de la Conférence islamique) n’ont rien dit en dépit de leurs chartes qui énoncent la mobilisation immédiate de leurs armées respectives en cas d’agression sioniste contre les terres de la Palestine. « La poursuite de la colonisation dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967 est largement considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien », se contente de commenter l’agence de presse algérienne APS.