Souveraineté numérique : «Une priorité de l’Etat»
Les efforts pour asseoir une stratégie nationale dans le domaine de la transition numérique à même de réaliser la souveraineté numérique, est aujourd’hui un impératif pour les autorités. La création récente du Haut-commissariat à la numérisation reflète cette importance.
Pour les experts, l’importance de la transformation numérique réside dans le recours aux compétences nationales, ce qui s’inscrit dans le cadre de la souveraineté numérique, dont l’importance a été mise en évidence à cause des restrictions imposées sur les réseaux sociaux.
Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, a affirmé, hier à Alger, que la souveraineté numérique était en tête de l’agenda de l’Etat, soutenant que sa concrétisation nécessitait la conjugaison des efforts de tous.
Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux d’un Colloque international sur « La souveraineté numérique de l’Etat : politiques et expériences comparées », organisé par la Faculté des sciences politiques et des relations internationales de l’Université d’Alger 3, M. Laagab a souligné que la souveraineté numérique « est désormais en tête de l’agenda de l’Etat algérien, ce qui est positif et honorable », soulignant que sa concrétisation « exige la conjugaison des efforts de tous », étant « un processus rude et coûteux ».
Laagab a insisté sur la nécessité de « faire preuve d’initiative et d’assiduité pour parvenir à la fabrication de l’outil numérique et à la production de contenu, tout en focalisant les efforts sur la protection des citoyens contre les dangers de la désinformation à travers l’espace numérique ».
La problématique de la souveraineté numérique des Etats ainsi que ses principaux axes ont été présentés lors de cette rencontre qui a réuni des experts, des enseignants, des représentants d’institutions constitutionnelles, publiques et sécuritaires.
Pour rappel, l’Algérie par le biais de son ministère de la Communication, avait affirmé par le passé qu’elle est déterminée à défendre sa souveraineté numérique nationale et protéger son peuple contre les activités et les plans subversifs que renferment des contenus relayés récemment sur les réseaux sociaux et des plateformes.
A titre d’exemple, en 2021, les contenus relayés sur Facebook étaient considéraient comme une atteinte et une menace aux intérêts et à la renommée de l’Algérie, poussant le ministère de la Communication à réagir vivement par un communiqué officiel. Le département en question a même précisé que « l’Etat est déterminé à prendre toutes les mesures et procédures légales contre cette compagnie (facebook) pour l’amener à traiter l’Algérie au même titre que les autres pays ». « Conformément aux déclarations officielles de ses créateurs, facebook utilise des algorithmes qui contrôlent la portée des publications », ce qui en fait « une arme dirigée contre les peuples et les Etats au service des intérêts de lobbies hostiles et de leurs sbires ».
Plus précis, le département de la Communication rappelle dans un texte paru en août 2021, que lorsque les Algériens avaient célébré la fête de l’indépendance, ils ont constaté que les images odieuses de la colonisation avaient été masquées pour la seule et unique raison d’empêcher le peuple algérien de faire connaître l’histoire de son pays.
C’est exactement ce qui s’est passé en Palestine occupée, quand de nombreuses publications soutenant le peuple palestinien ont été masquées, et des personnes qui ont affiché leur solidarité ont été carrément bloquées.