Son DG l’a assuré :« L’ANSEJ ne sera pas touchée par les mesures d’austérité »
Les mesures d’austérité prises par le gouvernement ne toucheront pas le dispositif de l’emploi en Algérie. Il n’y a aucune instruction dans ce sens, a rassuré Mourad Zemali, le directeur général de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ).
S’exprimant sur les ondes de la radio Chaîne III, M. Zemali a affirmé que les orientations qui ont été données visent, au contraire, à encourager la création des entreprises. D’autant plus que le dispositif ouvert aux jeunes diplômés en vue de la création de leur entreprise a commencé, selon lui, à connaître un début de concrétisation à travers, notamment, l’ouverture de maisons de l’entreprenariat et d’annexes spécifiques auprès des universités. Pour M. Zemali, l’entreprenariat est le dispositif de l’après-pétrole. « Si l’on veut édifier une économie moins dépendante des hydrocarbures, il faut promouvoir la création d’entreprises », a-t-il expliqué, révélant que « la création de 90 000 entreprises est prévue pour l’année 2015, dont 60 000 dans le cadre de l’ANSEJ et 30 000 dans le cadre de la CNAC ».
Depuis sa création en 1997, l’ANSEJ a financé « 333 000 microentreprises et a contribué à la création de 830 000 postes d’emploi ». Selon lui, les chiffres commencent cependant à évoluer. Entre 1997 et 2010, concernant l’agriculture, en particulier, près de 972 microentreprises/an ont été créées et financées par son organisme. « De 2011 à 2014, poursuit-il, ce chiffre est passé à une moyenne de 3 400/an, en augmentation de 475 % ». Dans le secteur de l’industrie, l’intervenant signale que ce sont 6.300 microentreprises qui ont vu le jour chaque année, « en augmentation, dit-il, de 670 % ». M. Zemali tient à souligner que la création des 333 000 microentreprises grâce à l’ANSEJ s’est par ailleurs traduite par la création de 803 000 postes d’emploi. S’agissant des recouvrements des prêts consentis par l’agence auprès des jeunes entrepreneurs, l’invité rappelle que les remboursements sont passés de 50 % en 2010 à 70,40 % en 2014.
En outre, selon le directeur général de l’ANSEJ, « la nouvelle loi de finances 2015 a offert beaucoup d’opportunités aux jeunes, surtout en ce qui concerne le nouveau régime fiscal », a-t-il estimé. Et d’ajouter : « Ce dernier va encourager les jeunes à créer leurs propres entreprises car elles seront soumises à un impôt forfaitaire unique (qui remplace l’IBS et l’IRG, et qui couvre la TVA) dans le cas où leur chiffre d’affaires ne dépassent pas 10 millions de dinars. » Concernant les raisons entravant la création de microentreprises, celui-ci pointe les pratiques bureaucratiques estimant, toutefois, que les allègements introduits pour donner corps à un projet, (rapidité de son examen et de son financement) sont de nature à accélérer son processus. L’invité révèle enfin que la création de toute microentreprise nécessite un apport de l’Etat de l’ordre de quelque 98 118 dinars « auxquels, poursuit-il, il faut ajouter 38 162 dinars pour le coût de l’emploi ».