Sommet de la Ligue arabe : La sécurité alimentaire, « une priorité »

La préservation de la sécurité alimentaire des pays arabes et la mise en place de la Grande Zone arabe de libre-échange (GZALE) étaient au centre des débats, ce vendredi à Alger, lors de l’ouverture de la réunion du Conseil économique et social (CESA) de la Ligue arabe au niveau ministériel, préparatoire au 31e Sommet arabe, qui se déroulera en Algérie. Les participants à cette réunion, qui semblent déterminés à œuvrer pour une nation arabe soudée, développée et plus forte, ont adopté 24 articles portant sur le volet économique.
Pour l’Algérie, la création d’une zone arabe de libre échange demeure une nécessité, qui passe impérativement par la levée de toutes les entraves aux échanges commerciaux interarabes. C’est ce qu’a affirmé le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, qui a notamment plaidé pour la « mise en place de l’Union douanière arabe et la création du marché arabe commun qui contribueront à la réalisation de l’intégration escomptée ».
Rezig a également plaidé, dans son discours d’ouverture, pour la poursuite de la réforme, du développement et de l’activation des organes, mécanismes et chartes régissant le Conseil économique et social ainsi que l’établissement de priorités dans les programmes d’action, afin de permettre à ce conseil d’accomplir ses missions dans la transparence et de répondre aux aspirations des citoyens arabes.
Le ministre a, en outre, indiqué que « l’Algérie tend à développer la coopération arabe conjointe dans les domaines économique et social en vue d’approfondir les liens entre nos pays, à travers notamment la réalisation de l’intégration escomptée au service des intérêts suprêmes de notre nation arabe ».
L’Algérie œuvrera, selon M. Rezig, à apporter le soutien et l’appui nécessaires à l’action arabe commune pour le bien-être et la prospérité des peuples, à travers la Ligue arabe, tout en insistant sur la nécessité d’approfondir l’intégration économique arabe et d’échanger les expertises et les expériences fructueuses, en fixant des priorités et en mettant l’accent sur les domaines de l’action commune à même d’impacter positivement et rapidement les peuples arabes.
La question des investissements dans les Etats arabes et les opportunités de coopération durable offertes dans ce domaine, outre la problématique de l’économie informelle dans les Etats arabes, le e-paiement, l’utilisation rationnelle de la mécanisation, le développement des techniques de gestion des terres ainsi que l’amélioration des pâturages dans les Etats arabes, ont également été abordés.
Pour un bloc économique
Pour l’Algérie, les Etats membres doivent respecter les décisions du Conseil économique et social, permettant de créer un bloc économique arabe qui préserve les intérêts des peuples arabes et favorise la relance de leurs économies respectives.
Le Sommet d’Alger se veut également exceptionnel par rapport, notamment, à la conjoncture actuelle marquée par de profondes mutations politiques et économiques aussi bien au niveau régional que mondial. Confronter cette situation doit se faire dans le cadre d’un bloc uni, cohérent et solidaire, d’autant qu’avec l’accélération des événements sur la scène internationale, la région arabe suscite l’intérêt de la communauté internationale, et ce au vu de son impact sur la conjoncture économique.
Par ailleurs, la relance économique et sociale après la pandémie de la Covid-19 dans les pays arabes, l’établissement de l’Union douanière arabe, la vision arabe sur l’économie numérique, les défis de la sécurité alimentaire et le développement agricole durable ont notamment été débattus lors de cette réunion. Il a également été question de la création du Centre arabe d’études sur l’autonomisation économique et sociale dans l’Etat de Palestine.
Développer l’Union douanière arabe
Des avancées significatives ont également été enregistrées dans le dossier de l’Union douanière arabe. De « sérieuses » propositions ont été émises pour le développement de cette Union et sa promotion au niveau des aspirations des pays arabes. L’instauration de cet appareil nécessite la mise en place de mécanismes susceptibles de renforcer les échanges commerciaux interarabes et réactiver le rôle de l’UDA.
Il convient de rappeler que le volume des échanges commerciaux interarabes ne dépassait pas les 10 %.
Réforme de la Ligue arabe : les propositions algériennes
Il convient de souligner que l’Algérie présentera, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères mais aussi lors du sommet, un dossier complet sur la réforme de la Ligue arabe, permettant de relancer l’organisation et de s’acquitter de façon optimale de ses missions.
L’initiative algérienne, soutenue par les autres pays arabes et le secrétariat général de la Ligue arabe, vise l’amélioration des performances de cette organisation et explore les meilleurs moyens pour promouvoir l’action arabe commune dans les différents domaines.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.